Fin 1885, le jeune Sigmund Freud, 29 ans, bénéficie d’une bourse d’étude et se rend à Paris pour suivre des cours du professeur Charcot à l’hôpital de la Salpêtrière. Au contact de Charcot (et aussi de Liebault et de Bernheim à Nancy, où Freud se rend en 1889), il va faire des découvertes qui vont bouleverser sa conception de l’hystérie.
Freud arrive à Paris en octobre 1885. Depuis longtemps, il rêvait de séjourner à Paris. Mais le climat automnal et la solitude le font déprimer. Les Parisiens ne lui paraissent pas sympathiques. Il visite souvent Notre-Dame de Paris, le Louvre, la Comédie Française, le théâtre de la Porte-Saint-Martin.
Les six premières semaines de son séjour, il loue une chambre à l’hôtel de la Paix, 5 impasse Royer-Collard, passe Noël en Autriche et emménage ensuite hôtel du Brésil, 10 rue Le Goff, jusqu’au printemps suivant.
À la Salpêtrière, Charcot soigne beaucoup de personnes hystériques depuis le printemps 1885 et, chaque mardi, ouvre ses séances à des élèves. Cela a été immortalisé dans le célèbre tableau de Brouillet (1887) :
Il apparaît bientôt à Freud que les symptômes hystériques semblent liés à des expériences antérieures oubliées par les malades. Lorsqu’il apprend que Charcot n’a plus de traducteur allemand (ses élèves viennent de l’Europe entière), Freud se propose de traduire ses leçons et c’est ce qui rapprochera beaucoup les deux hommes.
En 1912, Freud séjournera à nouveau quelques jours à Paris et il traversera la capitale en 1938, dans son exil vers Londres.
À lire aussi :
– http://www.psychanalyse.lu/articles/BonaparteFreudParis.htm
– http://www.professeurs-medecine-nancy.fr/Bernheim_ecole_Nancy.htm