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Sur les traces de la NRF, d’Albert Camus et de Gerhard Heller, à Paris sous l’Occupation

En mai 1940, c’est l’état de choc comme en 1870. La guerre avec l’Allemagne a été déclarée en septembre 1939. Il ne s’est rien passé pendant les huit mois de « drôle de guerre » et d’immobilité des troupes, jusqu’au 10 mai 1940 et la percée éclair de l’armée allemande qui contourne la ligne Maginot par la Belgique, franchit la Meuse près de Sedan le 13, bombarde Paris le 3 juin et entre dans la capitale le 14. Deux millions de soldats français sont bientôt prisonniers.

Sur les pas de Nadja et André Breton à Paris

Dans Nadja et ses oeuvres des années vingt, André Breton expérimente un rapport aux lieux (et en particulier à Paris) qui ne s’appuie ni sur le souvenir ni sur le passé, mais sur la rencontre, la déambulation, la recherche de signes, de l’insolite et de l’inattendu. Tout cela afin de se libérer de l’histoire, de la morale bourgeoise, de sa propre histoire et de toutes les autres contraintes, pour tenter de parvenir à soi.

Partir aujourd’hui, Nadja à la main, en quête de ces signes n’est donc pas chose aisée, puisque l’auteur a peu décrit ces rencontres, de peur d’enfermer son lecteur dans un lieu, un temps et une situation donnés. Il ne s’agit rien de moins que de libérer l’homme, tout de même !

Expérience…