James FENIMORE COOPER à Paris, Florence, Sorrente, Rome…

« [James Fenimore Cooper, c’est] du delirium tremens littéraire, sans vraisemblance, ni réalisme » (Mark Twain, North American Review, juillet 1895)

« Le Dernier des Mohicans me donna l’envie folle d’aller vivre avec les Indiens dans les forêts du Canada » (Maxime Du Camp, Souvenirs littéraires, 1882-1883)

Le Grand Hôtel de New York, le long de l’Arno à Florence (source Wikipedia).

En 1806-1807, James Fenimore Cooper avait touché les cotes européennes en tant que marin, et c’est entre 1826 et 1833 qu’il séjourne avec femme et enfants au Royaume-Uni (en juillet 1826), en France (de juillet 1826 à juillet 1828) – pour un poste de consul à Lyon qu’il n’occupera guère -, en Suisse (de juillet à octobre 1828), en Italie (d’octobre 1828 à mai 1830), en Allemagne (mai-août 1830) puis à nouveau à Paris de septembre 1830 à août 1833. Il est un écrivain reconnu. Le Dernier des Mohicans vient de paraître début 1826 aux États-Unis puis est traduit mi-1826 en Français. 

Ses principales adresses à Paris sont le 12 rue de l’Abbé-Grégoire (rue Saint-Maur à l’époque) en 1826, une maison à Saint-Ouen début 1827, la rue des Champs-Élysées, le 22 rue d’Aguesseau en septembre 1830, puis, en décembre, le 13 rue Saint-Florentin et en avril 1831 le 59 rue Saint-Dominique jusqu’à août 1833. Il est fasciné par l’aristocratie de l’Ancien régime et son récit A Residence in France (1836) regorge de descriptions des réceptions auxquelles il est invité chez les nobles de la capitale. Il rencontre Lafayette, Eugène Sue, George Sand, Walter Scott… Il est introduit à la cour de Charles X puis de Louis-Philippe.

Cooper est en Italie entre octobre 1828 et mai 1830, pour un séjour qui le comblera au-delà de toute espérance. Son itinéraire passe entre autres par Piacenze, Parme, Modène, Bologne, puis Florence le 22 ou 23 octobre. La famille s’installe Palazzo Ricasoli, alors Grand Hotel de New York, situé à l’angle de la piazza Goldoni, de la via del Parione et de Lungarno Corsini.

Au printemps 1829, afin d’échapper à la chaleur de la ville, les Cooper louent la Villa Sant’Ilario jusqu’à fin juillet, puis se rendent à Livourne puis Naples, puis Sorrente en août, dans ce qui est devenu l’Hôtel Tramontano (qui a également vu passer Goethe, Byron, Scott, Shelley, Lamartine, Musset, Keats, Longfellow, Ibsen…), puis Rome en décembre : un séjour de cinq mois à l’Hotel de Paris et ensuite dans un appartement 50 Via Ripetta. Venise en avril 1830.

Après son retour aux États-Unis, l’Italie continuera de hanter les rêves de Cooper. Il aurait souhaité y mourir.

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La page https://jfcoopersociety.org/content/03-life/biographic/reference/where.htm liste avec précision les différents lieux de vie de James Fenimore Cooper.

Citons en quelques autres : May 21-August 10/24 — — Dresde, à l’Hôtel de Pologne (mai-août 1830), Francfort (Hôtel Le Cygne blanc, 15 août), Paris (Hôtel de Mars, 20-31 août), de nouveau Francfort à l’Hôtel du Cygne blanc (29-31 août) ; Bruxelles  (Hôtel de l’Europe, juillet 1832), Vévey (maison Mon repos à Peilz, septembre-octobre 1832), Genève (hôtel de l’Écu, octobre 1832), Château de Lafayette à Lagrange (10 octobre 1832) ; Dieppe (Hôtel de la Rue, juin 1833), Brighton (Hotel Albion, idem), Londres (Steven’s Hotel, Bond Street, idem), Londres (264 Regent Street, juillet 1833).

Château de Lafayette à Lagrange, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=8462535