« Toute la littérature américaine moderne provient d’un seul livre : Huckleberry Finn, de Mark Twain » (Ernest Hemingway)
L’Italie est une terre d’écriture unique pour un grand nombre d’écrivains anglophones et de toutes langues, qu’ils soient en recherche d’un climat sain, de paysages grandioses, de l’une des plus grandes civilisations de notre planète, de vie moins chère, ou simplement de dépaysement. Mark Twain ne fait pas exception.
Orphelin et typographe à 12 ans, imprimeur à 20, il commence à publier des articles ici et là. Il est employé sur les bateaux à vapeur du Mississippi jusqu’au début de la guerre de Sécession en 1861, puis chercheur d’or quelques mois à Carson City, puis embauché en 1862 par un journal de Virginia City. Tel un Balzac américain, il poursuivra sa vie durant divers projets d’entreprises qui réussiront plutôt moins que plus.
En 1867, après avoir franchi l’Atlantique par la première traversée à vapeur sur cet océan, il visite l’Europe et le Moyen-Orient. Il en tirera le récit The Innocents Abroad (Le Voyage des innocents, 1869). Son premier livre, The Celebrated Jumping Frog of Calaveras County and Other Sketches (1867), n’avait pas trouvé un large public, et Twain avait convaincu le journal de San Francisco qui l’employait de l’envoyer en Europe faire des reportages.
De septembre 1892 à juin 1893, Mark Twain voyage à nouveau sur le vieux continent. Il reste environ un an à Settignano, près de Florence, dans la Villa Viviani (230 via Gabriele D’Annunzio) où il conçoit Pudd’nhead Wilson. Comme il l’écrit en ouverture de ce roman, les collines offrent à ses yeux « la vue la plus charmante sur cette planète, et avec elle les couchers de soleil les plus rêveurs et enchanteurs que l’on puisse trouver sur n’importe quelle planète et même n’importe quel système solaire. »

Fin 1903, Twain retourne en Italie, dans l’espoir que sa femme malade puisse aller mieux. Ils séjournent dans la Villa di Quarto (9, via Pietro Dazzi), près de Castello. Mais Olivia décède ici en juin 1904.
