Les racines toulonnaises de son père et l’amour qu’elle lui portait ont peut-être une part dans les sentiments qu’éprouve Colette pour la Provence. En 1907, lorsqu’elle a 34 ans, une tournée théâtrale la conduit une première fois sur la côte méditerranéenne. Mais ce n’est qu’avec Maurice Goudeket qu’elle découvre Saint Tropez. Elle vient d’aimer la Bretagne, elle devient méditerranéenne. Le 6 novembre 1925, écrivain et journaliste célèbre, elle achète une petite maison de la Baie des Caroubiers dont le terrain est à l’abandon ; elle s’y installe à l’année. Elle la nomme La Treille Muscate. Dans le jardin qui descend jusqu’à la mer, du raisin muscat prolifère au milieu d’un hectare d’arbres fruitiers, de fleurs et de légumes. Son temps est occupé par l’écriture davantage que par l’entretien de ce jardin provençal, qu’elle préfère déléguer à Etienne, le professionnel du sécateur.
Elle veut des fleurs qui attirent les oiseaux et les papillons.
Elle veut des légumes, car « un jardin doit nourrir ». Sa table offre à Kessel, Carco, Dunoyer de Segonzac et bien d’autres, melons verts, anchoïade, riz aux favouilles, rascasse farcie et beignets d’aubergine, bouillabaisse, aïoli… De retour à Paris, elle se fait régulièrement envoyer de La Treille Muscate les fruits et légumes du jardin. Elle y écrit La naissance du jour et dort parfois à la belle étoile, sur la terrasse. Mais la ville perd peu à peu de son charme et de sa tranquillité. Elle revend la maison en 1936.
Autres demeures de l’auteur
Colette a également vécu en Puisaye et à Paris.
Pour visiter le lieu
La Treille Muscate est propriété privée et n’est pas ouverte au public.
Quelqu’un à contacter ?
La Société des amis de Colette peut être contactée par la mairie de Saint-Sauveur-en-Puisaye au 02 86 45 52 15.
À voir aux alentours
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– Kessel à Nice et Saint-Tropez.
Petite bibliographie
Colette et la Côte d’Azur. Evelyne Reymond. Edisud.
Il l’appelait « Sido ». Bertille Vanelle. Editions le Manuscrit.