Valmondois est un village d’artistes. Daumier, Vlaminck et d’autres y ont résidé. De plus jeunes viennent s’y installer. Et les restaurateurs d’ici aiment les artistes (prenez un café ou un repas au « Ratapoil », près de l’église, vous verrez…).
… En 1914, Georges Duhamel, écrivain-médecin, se porte volontaire et sert dans les hôpitaux de campagne proches du front, jusqu’en 1919.
Pour en rendre compte, il écrit Vie des martyrs (1917) et Civilisation (1918), qui obtient le Prix Goncourt.
C’est après la guerre qu’il loue la Maison blanche de Valmondois (il a épousé une autre Blanche une dizaine d’années auparavant, la comédienne Blanche Albane). Plusieurs ouvrages, dont Les plaisirs et les jeux, font écho à la vie dans la Maison blanche. En 1925, à la naissance de leur troisième fils, les Duhamel déménagent pour une maison plus grande, la Nouvelle maison, quelques centaines de mètres plus loin, à la Naze. Un beau jardin l’entoure, bientôt planté de fleurs, fruits et légumes. En bon maître de maison, Duhamel veille autant aux menus de la demeure qui accueille souvent une bonne partie de la famille, des amis, des écrivains, qu’à l’éducation de ses enfants, neveux et nièces, ou encore à la tranquillité des lieux (il se relève parfois la nuit pour faire des rondes dans la maison). En se partageant entre Paris (rue Vauquelin, puis, après 1932, 31 rue de Liège) et La Naze, il compose une grande partie de son oeuvre, dont la Chronique des Pasquier (1933-1945) -alors que son ami Roger Martin du Gard conçoit Les Thibault (1922-1940) et Jules Romains Les hommes de bonne volonté (1932-1947).
Georges Duhamel, décédé en 1966, repose dans le cimetière de Valmondois.
Autres demeures de l’auteur
L’écrivain a également habité Dourdan, Créteil et Paris.
Pour visiter le lieu
La Nouvelle maison, située au N° 243 de la rue Georges Duhamel, n’est ouverte au public qu’à l’occasion de manifestations duhaméliennes et lors des annuelles Journées du Patrimoine. Elle est signalée par une plaque sur le grand mur qui la borde. Pour tous renseignements, contacter l’Association des Amis de Georges Duhamel et de l’Abbaye de Créteil.
La Maison blanche est située à l’angle de la rue Georges Duhamel et de la rue Dorée. Elle n’est pas ouverte au public.
Le magnifique Historial de la Grande guerre à Péronne présente quelques objets ayant appartenu à l’écrivain-médecin : sa cantine, son brassard, sa clarinette, une partition.
Quelqu’un à contacter ?
L’association des Amis de Georges Duhamel et de l’Abbaye de Créteil peut être contactée par Madame Lafay, 6 rue Taclet, 75020 Paris. Tel. : 01 40 31 99 22, fax : 01 40 31 00 06.
L’exposition Georges Duhamel, un écrivain d’aujourd’hui.
À voir aux alentours
– Balzac et Carco à l’Isle-Adam,
– François Coppée à Auvers-sur-Oise,
– La Comtesse de Ségur à Méry-sur-Oise,
– Paul Eluard à Eaubonne,
– Eugène Sue à Bouqueval et Saint-Brice-sous-Forêt,
– Edith Wharton à Saint-Brice-sous-Forêt,
– Les Goncourt, Dumas, Gautier, etc. chez la Princesse – Mathilde à Saint-Gratien,
– Benjamin Constant à Hérivaux (Luzarches),
– Anna de Noailles à Epinay-Champlâtreux,
– Rousseau à Montmorency,
– Mauriac à Vémars.
Petite bibliographie
Georges Duhamel en famille, par Jacqueline Charon (Les Cahiers de l’Abbaye de Créteil, N°9, déc. 1987) et Aimer Georges Duhamel, par Maurice Deleforge, dans Vivre en Val d’Oise n°12, mars 1992. 45 F.
Georges Duhamel en Val d’Oise, récit d’Antoine Duhamel dans Balade en Val d’Oise sur les pas des écrivains. Marie-Noëlle Craissati. Éditions Alexandrines.
Les Cahiers de l’Abbaye de Créteil sont publiés chaque année par l’Association des Amis de Georges Duhamel et de l’Abbaye de Créteil.