Cent chemins de Daudet en Provence

carly.jpgLe problème, avec un livre comme celui-là, c’est que l’on peut rester à contempler les photos et les textes, quitte à s’en satisfaire et à ne pas faire l’effort de se balader, en vrai, sur les pas de Daudet en Provence. Mais c’est aussi comme un beau livre de recettes : se contentera t-on de les déguster des yeux ?

Sans doute pas. D’autant plus que les balades que propose Michel Carly – spécialiste de Simenon et parent éloigné de Daudet – ne manquent pas de détours et de surprises.

Ils n’atteignent sans doute pas la centaine, ces chemins, mais sont d’un nombre tout de même impressionnant. En voici quelques étapes : le 20 boulevard Gambetta et le 1 rue Graverol à Nîmes, domiciles familiaux des Daudet ; le mas Saint-Laurent à Jonquières ; la maison de la Place vieille à Beaucaire, qui voit passer Dumas Fils, George Sand et d’autres ; la maison de Frédéric Mistral à Maillane (actuelle bibliothèque du Lézard), où il accueille Daudet, et l’actuel musée Mistral, qui occupe la maison habitée ensuite par le félibre ; le café Lou Soléu sur la place Mistral, où s’attable le poète ; le mas du Juge, sur la route de Saint-Rémy, où Mistral est né et où son demi-neveu se suicide en juillet 1862 pour l’amour impossible d’une belle – cela fournira à Daudet la trame de L’Arlésienne ; le château de Lamanon et son platane géant, autour duquel Daudet, Edmond de Goncourt, Mistral et d’autres félibres se retrouvent en septembre 1885, en pleine épidémie de choléra ; Tarascon bien sûr, où l’on situe au 2 chemin de Saint-Georges la « villa de Tartarin », et Montfrin, où le modèle de Tartarin, le cousin Reynaud de l’écrivain, finit sa vie en 1895 au 4 rue Victor-Hugo ; l’abbaye de Frigolet, où Mistral est pensionnaire entre 1839 et 1841 ; le château de Saint-Estève sur le territoire de Plan-d’Orgon, aujourd’hui chambres d’hôte et où les Daudet séjournent en famille ; le mas Blanc et le mas de Vers en Camargue ; l’hôtel du Nord-Pinus sur la place du Forum à Arles ; etc.

On croise aussi Van Gogh, qui écrit en 1888 à son frère Théo que Tartarin est un chef d’oeuvre.

Ne manque à ce bel ouvrage que des cartes des régions traversées.

Cent Chemins de Daudet en Provence. Michel Carly. Photographies de Jean-Luc Bertini. Editions Omnibus, 216 pages, 29,50 euros.ISBN 2-258-06745-6.

3 Comments

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  1. 1
    thunus julien

    Cent chemins de Daudet en Provence
    bonjour,

    depuis plusieurs jours, je cherche à joindre mon ancien professeur de français, Mr Michel Carly. Je me présente, Thunus Julien, j’ai été son élève durant un an lorsqu’il enseignait le français à l’athénée royal de Gilly. je souhaiterais vivement reprendre contact avec lui. Est-il possible de lui faire parvenir ca message?

    thune80@gmail.com

    Merci de donner suite à mon e-mail.

  2. 2
    Anonyme

    Cent chemins de Daudet en Provence
    Quelqu’un peut-il me donner des renseignements sur le voyage de Daudet dans le Territoire de Belfort? Je sais juste qu’il aurait dormi à la Carpe d’Or à Rougegoutte (90), mais j’aimerais trouver d’autres traces de son passage pour proposer un reportage photo sur les paysages de Franche Comté qu’il a découverts.
    Merci d’avance à la personne qui pourra m’aider…

    • 3
      pierre

      Cent chemins de Daudet en Provence
      BONJOUR

      Mon nom est pierre, et je suis, avec ma mère le propriétaire de La Carpe d’Or. J’aurais voulu avoir les écrits précis d’Alphonse à ce sujet. Pourrait il vous être possible de me les fournir?
      Si la visite de la Carpe d’Or vous intéresse, je peux vous la faire visiter sans aucun problème.
      Voici mon adresse
      pierrotloulou@voila.fr
      Au plaisir de vous relire. Sincères salutations
      Pierre

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