CHATEAUBRIAND à Plancoët

Les parents de Chateaubriand se marient en 1753 dans l’église de Bourseul, près de Plancoët, dont le curé est le frère du jeune marié.

Ils s’installent quelque temps chez les parents de la mariée, dans le manoir de la Bouëtardaye, qui existe encore entre Bourseul et Plancoët. En 1757, les affaires les amènent à s’établir à Saint-Malo, où naîtra François-René en 1768.

Un bâtiment du manoir de la Bouëtardaye
Un bâtiment du manoir de la Bouëtardaye

La maison de madame de Bédée, grand-mère, 43 rue de l'Abbaye à Plancoët. À côté, au n°45, une maison qui appartenait à un monsieur La Villedeneu qui y logeait ses tantes, amies de madame de Bédée.
La maison de madame de Bédée, grand-mère, 43 rue de l’Abbaye à Plancoët. À côté, au n°45, une maison qui appartenait à un monsieur La Villedeneu qui y logeait ses tantes, amies de madame de Bédée.
Le manoir de Monchoix à Pluduno, propriété de l'oncle de Chateaubriand, où l'
Le manoir de Monchoix à Pluduno, propriété de l’oncle de Chateaubriand, où l’

« Le château de mon oncle, le comte de Bedée, était situé à une lieue de Plancoët, dans une position élevée et riante. Tout y respirait la joie ; l’hilarité de mon oncle était inépuisable. Il avait trois filles, Caroline, Marie et Flore, et un fils, le comte de la Boistardais, conseiller au Parlement, qui partageaient son épanouissement de cœur. Mon-Choix était toujours rempli des gentilshommes du voisinage. On faisait de la musique, on dansait, on chassait ; on était en liesse du matin au soir. Ma tante madame de Bedée qui voyait mon oncle manger gaiement son fonds et son revenu, se fâchait assez justement, mais on ne l’écoutait pas. Sa mauvaise humeur augmentait au contraire de la bonne humeur de sa famille, d’autant que ma tante elle-même était sujette à bien des manies ; elle avait toujours un grand chien de chasse hargneux couché dans son giron et un sanglier privé qui remplissait le château de ses grognements. Quand j’arrivais de la maison paternelle sombre et silencieuse à cette maison de fête et de bruit, je me trouvais dans un véritable paradis. Ce contraste surtout devint plus frappant, lorsque ma famille fut fixée à la campagne. Passer de Combourg à Mon-Choix, c’était passer du désert dans le monde, du donjon d’un vieux baron gaulois à la villa d’un prince romain. » (extrait de Mémoires de ma vie)

NB : il n’est pas facile de trouver le manoir de Monchoix. Il faut sortir de Plancoët vers Pluduno, passer le rond-point et continuer sur la D768. Le manoir est dans la seconde voie sur la gauche, abrité par un petit bois, juste avant l’entrée de la ferme. Attention, la route départementale est ici dangereuse, que vous soyez piéton ou automobiliste.