Henri Rivière (1864-1951), peintre et écrivain, et sa jeune épouse achètent sur une lande abandonnée, au bord du Trieux, en arrière de Loguivy de la Mer (Cotes du Nord), un bout de terrain où ils construisent une modeste maison de pierre.
Elle sera rehaussée plus tard d’un étage… comme sur l’aquarelle épurée, ci-dessous, leurs regards plongent sur la rivière où un vent d’ouest, un peu las ce jour là, remonte les cotres de travail, aidé par le courant de flot.
La sérénité qui se dégage de la peinture lui vient de celui qu’il admire, le japonais Hokusai. C’est une Bretagne méditerranéenne aux senteurs de fleurs sauvages et de pins langoureux, un espace voluptueux aussi bon qu’il est rare ; Rivière nous offre une mythologie de bonheur que ce pays rugueux mérite, comme la sieste du cantonnier qui a pris la boucaille toute la matinée et qui aperçoit un rayon espiègle.
Christian Besse-Saige, www.editionshybride.com.
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