Lorsque l’on est poète, on a bien le droit d’aller chercher l’inspiration dans la forêt…
En 1834, Hugo est en quête d’un lieu pour passer l’été en famille… et avec celle qui est sa maîtresse depuis dix-huit mois et le sera pendant un demi-siècle, Juliette Drouet. Normal : sa femme Adèle le trompe déjà avec Sainte-Beuve, alors… Il trouve le lieu idéal : le château des Roches, entre Bièvres et Jouy-en-Josas, où chaque année son ami Bertin l’aîné (directeur du Journal des Débats) passe ses vacances. Les Hugo y séjournent régulièrement depuis 1828.
Cet été, l’écrivain y installe donc à nouveau sa famille et, à quatre kilomètres de là, loue une chambre pour Juliette dans une petite maison du hameau des Metz, près de Jouy-en-Josas.
Un petit chemin y mène, qu’on croirait de montagne. Chaque jour – et parfois la nuit -, Victor et Juliette parcourent la moitié de la distance qui les sépare pour se retrouver dans le Bois de l’homme mort. En cas d’empêchement, le tronc d’un châtaignier leur sert de boîte aux lettres. L’année suivante voit les mêmes acteurs jouer les mêmes scènes dans les mêmes lieux. En 1837, Hugo revient seul, et écrit Tristesse d’Olympio.
Autres demeures de l’auteur
Hugo a vécu à Paris, Villequier, Jersey, Guernesey, [Saint-Prix-93].
Pour visiter le lieu
– Château des Roches, 45 rue de Vauboyen, 91570 Bièvres. Tel. : 01 69 41 18 53.
Le château, qui eu comme autres illustres visiteurs Benjamin Constant, Chateaubriand, Ingres, Rossini et Gounod, est ouvert au public le samedi et dimanche, de 14h30 à 17h30, sauf en décembre, janvier et février.
Pour vous renseigner sur ses propriétaires depuis 1987, allez donc faire un tour sur ce site et découvrir ce qu’est la Sokka Gakaï Internationale…
– Maison des Metz , 10 rue Victor Hugo, 78350 Jouy-en-Josas. Demeure privée, signalée par une plaque et quelques vers de Tristesse d’Olympio.
À voir aux alentours
– Georges Duhamel à Dourdan et Créteil,
– Jean-Louis Bory à Méréville,
– Jean Cocteau à Milly-la-Forêt,
– Bernardin de Saint-Pierre et Alfred Jarry à Corbeil-Essonnes,
– George Sand à Palaiseau,
– Charles Péguy à Lozère,
– Alain au Vésinet,
– Boris Vian à Ville-d’Avray,
– Aragon et Elsa Triolet à Saint-Arnoult-en-Yvelines,
– Daudet à Draveil-Champrosay,
– Malraux et Louise de Vilmorin à Verrières-le-Buisson,
– Paul Fort à Montlhéry.
Petite bibliographie
Victor Hugo raconté par un témoin de sa vie. Adèle Hugo. Editions Lacroix, 1863, puis Editions Plon, 1985.
Victor Hugo et la vallée en fleurs, par Arnaud Laster, dans Balade en Essonne sur les pas des écrivains. Marie-Noëlle Craissati. Éditions Alexandrines.
Victor Hugo, correspondance familiale et écrits intimes, tome II – 1828-1839. Robert Laffont, collection Bouquins, 1991.
La maison d’Olympio. Article de Maurice Levaillant dans Demeures inspirées et sites romanesques, tome I, Editions de l’Illustration. Paul-Emile Cadilhac et Raymond Lécuyer.