La maison natale de Milly est le centre d’un parcours lamartinien de quelques dizaines de kilomètres, peut-être le plus riche et le plus beau circuit littéraire en France, en tout cas le plus romantique.
À partir de Mâcon, on peut ainsi se rendre à Monceau, puis Milly, Saint-Point, Pierreclos et Bussières.
Saint-Point.
Ce beau château du XVe siècle est le préféré de Lamartine jusqu’à la mort de sa fille Julia (à dix ans) en 1832. La petite église qui jouxte le château protège le tombeau du poète, de sa mère, de sa femme et de Julia.
À 800 mètres du château, on trouve dans le bois « l’arbre de Jocelyn », au pied duquel Lamartine a conçu son poème.
Le château conserve des souvenirs de l’écrivain et se visite sur demande au 03 85 50 50 30.
Bussières.
De Milly à Bussières, il n’y a qu’une bonne marche à faire, celle qu’effectue chaque jour le jeune Alphonse pour se rendre chez son précepteur l’abbé Dumont.
« Nous venions de Milly cinq à six enfants tous les jours, quelque temps qu’il fît. Plus la température était pluvieuse ou froide, plus le chemin était pour nous amusant à faire et plus nous le prolongions. »
Les Confidences.
En chemin, on peut s’arrêter à la grotte de Jocelyn. C’est en effet l’abbé qui inspire à Lamartine (comment apprit-il l’histoire ? Mystère
) le personnage de Jocelyn, et la tradition dit que François Dumont cachait son amante, Jacqueline de Pierreclau, dans cette grotte.
Une plaque flanque un côté de la belle église de Bussières, en souvenir du prêtre, et le presbytère se trouve juste là.
Près de Bussières, le magnifique château de Pierreclos peut être visité (03 85 35 73 73). Jacqueline de Pierreclau – le modèle de Laurence dans Jocelyn – a vécu ici.
Montculot.
Montculot est, en direction de Dijon, un peu en-dehors de ce circuit lamartinien. Lamartine hérite de ce château en 1826. Ce premier héritage est le début de sa ruine, car il commence à s’endetter pour rembourser les parts de ses surs et entretenir le domaine, qu’il vend en 1831.
Le château ne se visite pas.
Monceau.
Il fait construire au milieu des vignes le pavillon des Girondins (que l’on nomme aujourd’hui la solitude), où, entre 1839 et 1846, il écrit L’histoire des Girondins pour essayer d’éloigner un peu ses créanciers.
Le château, aujourd’hui lieu de repos et de vacances pour personnes âgées, comporte toujours quatre salons et quarante-trois chambres. Il n’est pas ouvert à la visite, mais le parc et les vignes qui l’entourent valent le déplacement.
À voir pendant qu’on y est :
– La maison de Milly, non loin de Bussières et Pierreclos (71960, Milly-Lamartine, tél : 03 85 37 70 33). Les Lamartine vivent dans cette maison entre 1794 et 1805, au milieu des vignes dont ils tirent l’essentiel de leurs revenus. Elle se visite sur demande.
– Le Musée Lamartine se trouve dans l’Hôtel Senecé, 41 rue Sigorgne, 71000 Mâcon (tél : 03 85 38 90 38 ou 03 85 38 89 16). À Mâcon, on peut également voir la maison natale du poète, 18 rue des ursulines, et, 15 rue Lamartine, l’hôtel d’Ozenay où la famille s’installe en 1805 et où Alphonse compose une bonne part des Méditations.
Enfin, 5 rue de la Barre se trouve l’Hôtel de Pierreclos où a habité Jacqueline de Pierreclau.
L’office du tourisme de Mâcon se trouve 187 rue Carnot-Espace Carnot Montrevel (tél : 03 85 39 71 37),
– le château de La Tour-Pénet à Péronne, au nord de Mâcon, ne se visite pas. Il est propriété de Lamartine entre 1846 et 1850 mais il y vient rarement,
– en direction de Cluny, le château de Berzé-le-Châtel appartient au comte de Pierreclos et voit souvent la visite du poète. Il s’ouvre au public sur demande (03 85 36 60 83).
Et puis
à lire :
La Bourgogne de Lamartine, édité par Le Promeneur des Lettres, 65 F (01 40 50 30 95).