Il a une moustache de charcutier, le charcutier d’Avernes qui vous indiquera avec plaisir où se trouve la maison de Kessel : 3 rue du Ruisseau, à cent mètres de la charcuterie.
Avant de revenir à cette grande bâtisse, voyons un peu quelques coins de France et de Paris qu’a habités de sa présence celui qui, à vingt et un an, avait déjà fait le tour du monde :
– La Capelle-Biron (Lot-et-Garonne),
– Rue aux Juifs, à Montlhéry,
– 3 rue Auber, à Nice,
– Bourg-la-Reine,
– 28 rue de Rivoli, à Paris, puis 43 rue de Prony (entre mai 1921 et juin 1928), puis – 89 boulevard Brune,
– 130 rue de Houdan, à Sceaux,
– 15 boulevard Lannes à Paris, puis rue Cognacq-Jay et avenue de La Bourdonnais,
– la maison Le Treizain à Saint-Tropez, non loin du Lavandou de Cocteau et de la Treille de Colette,
– 18 rue Quentin-Bauchart, appartement qu’il occupa de 1950 jusqu’à sa mort,
– il fréquenta également le 15 rue Daubigny, où son amie la chanteuse Germaine Sablon habitait.
Celui qui n’aimait pas son prénom et se faisait appeler Jef, auteur de 80 ouvrages environ, était dans l’âme un sans-domicile-fixe à l’échelle planétaire, qui se plaisait aussi bien dans les hôtels. Encore une fois, nous nous contenterons de n’en citer que quelques-uns, dans lesquels il a séjourné en France :
– Le Marisien, hôtel de Mary-sur-Marne,
– Le Royal Monceau à Paris, où Kessel louait une chambre au mois,
– Le Portica à Roquebrune-Cap-Martin,
– Le Miramar à Banyuls,
– Le Pin doré à Menton,
– Le Relais du Cap et La Baie Dorée, à Antibes.
Signalons enfin le restaurant Aux bonnes Choses, rue Falguière à Paris, où Kessel et Mermoz se rencontrèrent pour la première fois.
Quant à Avernes, Kessel y vint en 1961. De retour avec sa femme d’un voyage en Afghanistan, ils recherchaient tous les deux une maison en dehors de Paris, autant par amour de la campagne que pour éloigner Michèle Kessel des cafés parisiens. Ils trouvèrent, par un ami, « à Avernes, petit village à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Paris, une longue bâtisse poétiquement nommée le Four à chaux de Marie Godard, entourée d’un hectare et demi de prairies et de bois. Trois grandes pièces chaulées, des cheminées profondes, une cuisine à l’ancienne au rez-de-chaussée, et, à l’étage, trois vastes chambres, un bureau et des salles de bain, avec au plafond des poutres séculaires. » (in Joseph Kessel, par Yves Courrière).
C’est là que l’écrivain-voyageur se retirera souvent pour composer, pendant cinq ans, Les Cavaliers, qu’il entreprendra Les Temps sauvages et d’autres écrits.
C’est là qu’il décède le 23 juillet 1979 d’une rupture d’anévrisme.
Autres demeures de l’auteur
Joseph Kessel (1898-1979) est enterré au cimetière Montparnasse à Paris.
Pour visiter le lieu
La maison de Kessel est signalée par une plaque, rue du Ruisseau, à Avernes (Val d’Oise). Elle ne se visite pas.
À voir aux alentours d’Avernes
– About à Osny,
– Balzac et Carco à l’Isle-Adam,
– François Coppée à Auvers-sur-Oise,
– La Comtesse de Ségur à Méry-sur-Oise,
– Georges Duhamel à La Naze (Valmondois),
– Emile Henriot à Nesles-la-Vallée,
– Annie Ernaux à Cergy,
– Nathalie Sarraute à Chérence,
– La Rochefoucauld et Hugo à La Roche Guyon,
– Benjamin Constant à Hérivaux (Luzarches),
– Mirbeau à Cormeilles-en-Vexin.
Petite bibliographie
Joseph Kessel, ou Sur la piste du lion. Yves Courrière, Éditions Plon.