Victor HUGO à Villequier

« Aie des mioches, torche-les, mouche-les, couche-les, barbouille-les et débarbouille-les ; que tout cela grouille autour de toi ; s’ils rient, c’est bien ; s’ils gueulent, c’est mieux ; crier, c’est vivre ; regarde-les téter à six mois, ramper à un an, marcher à deux ans, grandir à quinze ans, aimer à vingt ans. Qui a ces joies a tout. »
L’Homme qui rit. Victor Hugo.

La Seine est triste face à la maison Vacquerie : un paysage sans relief, des rives de béton.
Elle est d’autant plus triste depuis le 4 septembre 1843. Ce jour-là, la barque de Léopoldine Hugo, dix-neuf ans, et Charles Vacquerie, son mari depuis sept mois, est emportée par un brusque coup de vent alors qu’ils reviennent de Caudebec-en-Caux. Pour Hugo, le malheur n’arrive qu’une semaine plus tard, à la lecture du Siècle. Le 9 septembre, Alphonse Karr y a décrit l’accident. Le 10, Hugo lit l’article annonçant la mort de sa fille à Rochefort, où il séjourne avec son amante Juliette Drouet. Été 1839. Victor Hugo parcourt la France et la Suisse avec Juliette Drouet. Adèle, sa femme, répond avec ses quatre enfants à l’invitation d’Auguste Vacquerie, écrivain et ami de son mari, qui leur propose de passer des vacances en bord de Seine. Léopoldine, à quinze ans, rencontre ainsi Charles, le frère aîné âgé de vingt-deux ans. Leur liaison reste longtemps le secret de la mère et de la fille, Hugo souhaitant un « meilleur » mariage pour Léopoldine. Le mariage a pourtant lieu en février 1843 à Paris.
Le jeune couple s’installe ensuite 1 rue de la Chaussée au Havre et revient régulièrement à Villequier.

Hugo n’a fait que de brefs séjours à Villequier : fin septembre 1846, pour se recueillir sur la tombe des jeunes mariés, début octobre 1847, septembre 1879, septembre 1882. En 1856 paraissent Les Contemplations, inspirées par la mort de Léopoldine.

Charles, Léopoldine et Adèle, sa mère, ainsi que l’autre Adèle, la fille cadette sur qui la mort de Léopoldine aura de funestes conséquences, sont enterrés dans le cimetière de l’église de Villequier.

Autres demeures de l’auteur
Hugo a également vécu à Bièvres, à Paris, Saint-Brice, Jersey, Guernesey et dans de nombreux autres lieux.

À voir aux alentours

André Gide à Cuverville-en-Caux,
Hector Malot à La Bouille,
Guy de Maupassant à Fécamp et Etretat,
Maurice Leblanc à Etretat et Rouen,
Gustave Flaubert à Rouen et Croisset,
– Corneille à Rouen et Petit-Couronne.

Petite bibliographie
Le drame de Villequier. Article de Paul-Émile Cadilhac dans Demeures inspirées et sites romanesques, tome I, Editions de l’Illustration. Paul-Émile Cadilhac et Raymond Lécuyer.
Le livret du musée, publié par le Conseil Général en 1994, coûte 30 F.
Victor Hugo raconté par un témoin de sa vie. Adèle Hugo. Editions Lacroix, 1863, puis Editions Plon, 1985.
Victor Hugo, correspondance familiale et écrits intimes, tome II – 1828-1839. Robert Laffont, collection Bouquins, 1991.

2 Comments

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  1. 1
    Anonyme

    Victor HUGO
    Bonjour
    Les horaires sont :
    Ouvert de 10 à 12h30 et de 14h00 à 17h30 (18h00 du 1er avril au 31 septembre)
    Fermé le mardi et le dimanche matin.
    Prévoir de venir au moins 1h00 avant la fermeture pour pouvoir profiter pleinement du musée et de son jardin.

    3€ en plein tarif
    1,50 € en tarif réduit (+ de 65 ans, groupes)

    gratuit pour les enfants, les handicapés, les titulaires de la carte de presse, le personnel de l’éducation nationale et les demandeurs d’emplois.

  2. 2
    mjmaz

    Victor HUGO
    Bonjour,

    Le Musée propose également des lectures autour de Victor Hugo et de ses contemporains. Ces lectures ont lieu un dimanche par mois à 15h30 pour les adultes et un mercredi par mois à 15h30 pour les enfants à partir de 7 ans.

    Merci de téléphoner au 02 35 56 78 31 pour obtenir le détail de la programmation.

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