L’association Terres d’écrivains a été créée en juin 1998.
Son objectif est de
« promouvoir la littérature et l’écriture, en particulier en apportant une meilleure connaissance sur les écrivains et les auteurs, sur leurs oeuvres, sur leur vie et les lieux qu’ils ont marqués par leur présence ou leur imagination. »
(extrait de l’article 2 des statuts).
Ses membres fondateurs sont Isabelle Bourbon, professeur de Français, Nathalie Defert, libraire, Tanneguy Ramière de Fortanier, ingénieur, et Jean-Christophe Sarrot, chargé de mission nouvelles technologies. L’association a tout d’abord développé un premier site internet sur les maisons d’écrivains, créé en septembre 1997 à l’adresse www.airlibre.com.
Le site www.terresdecrivains.com a été ouvert le 18 septembre 1999 dans le cadre des Journées du Patrimoine, pour succéder au premier. Des auteurs ont accepté de parrainer ce nouveau site et des partenaires ont accepté de contribuer à son développement : les Editions Alexandrines, 00h00.com et auteurs.net.
Écrire, vivre, habiter…
L’aventure de Terres d’écrivains est née d’un constat : nous ignorons presque tout de la richesse des lieux marqués, en France, par la littérature et l’écriture.
Richesse dans tous les sens du terme :
– multitude des lieux que sont ces « terres d’écrivains » (maisons-musées, maisons non ouvertes au public, appartements, chambres d’hôtel, jardins, paysages, cafés, restaurants ou salons littéraires, etc.),
– importance qu’ils ont eue pour des hommes et des femmes écrivains (n’est-ce pas, souvent, le changement de lieu, subi ou souhaité, qui fait naître le besoin de recréer un lieu sur le papier ?),
– puissance d’évocation que la plupart de ces lieux ont gardée jusqu’à aujourd’hui.
Découvrir ces terres inconnues serait peut-être, pour chacun de nous, un moyen de sortir un peu de notre quotidien.
Les fondateurs de Terres d’écrivains croient (ils ne sont pas les seuls, heureusement !) :
– qu’il est dommage de vivre sans lire. Claude Duneton dit que vivre sans lire est un tourment, car à la vie vécue, il manque une vie relue. En même temps, ce sont parfois des chemins détournés qui mènent vers la découverte d’un auteur inconnu ou ardu. Les Terres d’écrivains seront peut-être vos chemins détournés ?
– que découvrir la vie d’un auteur ajoute à sa lecture la compréhension du pourquoi et du comment de son écriture. Les romans et les poèmes ne tombent pas du ciel. Ne croyons pas, dit Balzac, que les gens célèbres sont « comme des dieux qui ne parlaient pas, ne marchaient pas, ne mangeaient pas comme les autres hommes ». « On s’attendait de voir un auteur, et on trouve un homme », a écrit Pascal avant lui.
– que l’on passe naturellement de la découverte d’une « terre d’écrivain » à la découverte de son oeuvre (et, peut-être, à la découverte que l’écriture n’est pas réservée aux écrivains…).
Construire le site Terres d’écrivains et y associer peu à peu celles et ceux qui se passionnent pour la littérature, c’est, pour nous, expérimenter chaque jour qu’Internet peut permettre ces découvertes et (re)conduire à la communication, à la lecture, à la marche, à la voiture, à la bicyclette, à l’hélicoptère ou au bateau à voile, bref, à sortir de (chez) soi.
Bref, ne voyez dans Terres d’écrivains rien de plus qu’un prétexte pour voyager…