Charles PEGUY

« […] il ne peut y avoir de véritable, de totale pureté que dans l’infortune. »

Péguy, À nos amis, à nos abonnés.

« […] ce qu’il y a peut-être de plus grand dans le monde ; […] de mourir jeune dans un combat militaire. »

Péguy, Clio.

La maison de Péguy se trouve à la sortie de la gare « Lozère, école polytechnique » et respire la simplicité.

En janvier 1908, Péguy se retire de Saint-Clair, près d’Orsay, pour emménager dans la Maison des pins à Lozère, avec Charlotte, sa femme, et leurs trois enfants : Marcel, 7 ans, Germaine, 6 ans, et Pierre, 4 ans. La maison -intérieur et extérieur- brille donc par sa simplicité, sinon sa pauvreté : mobilier dépareillé, cheminée encombrée de pots de confiture, arbres mal taillés… pauvreté, simplicité, travail, trois règles d’or pour l’écrivain qui vient de renouer avec la foi catholique. Son bureau de travail est une table de cuisine ; il classe ses manuscrits dans des boîtes à chaussures. Le jardin aux multiples fleurs (Péguy est un bêcheur) est lieu de détente, et les longues ballades sont fréquentes sur le plateau de Saclay, souvent en compagnie de Daniel Halévy. À Lozère, Péguy écrit Clio, Le Mystère de la charité de Jeanne d’Arc, Notre Jeunesse, Victor Marie, comte Hugo, Le Mystère des Saints Innocents

En août 1913, pour se rapprocher de Paris et du collège Sainte-Barbe où va entrer Marcel, la famille emménage 7 rue André Theuriet à Bourg-la-Reine, dans une maison que Léon Bloy habitera quelques mois plus tard.

Les ballades dans la forêt de Verrières remplacent celles du plateau de Saclay. Un an plus tard, le poète militant, en partance pour le front, installe femme et enfants chez la mère de Jacques Maritain, au 4ème étage du 149 rue de Rennes à Paris.

Le mois suivant, ils sont devenus une veuve et trois orphelins.

Autres demeures de l’auteur

L’écrivain, tué le 5 septembre 1914 lors de la bataille de l’Ourcq alors qu’il était lieutenant au 276ème régiment d’infanterie, est enterré au cimetière militaire français de la Grande Tombe de Villeroy, à Chauconin-Neufmontiers, près de Meaux.

Pour visiter le lieu

La maison des pins, 12 rue Charles Péguy à Lozère (Palaiseau) ne se visite pas.

Quelqu’un à contacter ?

L’Amitié Charles Péguy peut être contactée par Françoise Gerbod, 12 rue Notre-Dame-des-Champs, 75006 Paris.

À voir aux alentours

Les voisins écrivains :
– Georges Duhamel à Dourdan et Créteil,
– Jean-Louis Bory à Méréville,
– Jean Cocteau à Milly-la-Forêt,
– Bernardin de Saint-Pierre et Alfred Jarry à Corbeil-Essonnes,
– George Sand à Palaiseau,
– Victor Hugo à Bièvres,
– Alain au Vésinet,
– Boris Vian à Ville-d’Avray,
– Aragon et Elsa Triolet à Saint-Arnoult-en-Yvelines,
– Daudet à Draveil-Champrosay,
– Malraux et Louise de Vilmorin à Verrières-le-Buisson,
– Paul Fort à Montlhéry.

Petite bibliographie

L’Amitié Charles Péguy, bulletin trimestriel d’informations et de recherches édité par l’Association Amitié Charles Péguy (contact : Françoise Gerbod, 12 rue Notre-Dame-des-Champs, 75006 Paris, tél. : 01 45 44 80 38).

Ballades en Essonne sur les pas des écrivains. Marie-Noëlle Craissati. Éditions Alexandrines.

Les étapes de Péguy. Article de René Johannet, in Demeures inspirées et sites romanesques, tome II, éditions de l’Illustration.

Le Porche, bulletin semestriel de l’Association des Amis du Centre Jeanne d’Arc-Charles Péguy de Saint-Pétersbourg.

6 Comments

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  1. 1
    raphael.de-izarra@wanadoo.fr

    UN TEXTE INEDIT DE CHARLES PEGUY DECOUVERT A LA BN
    Je suis heureux de vous proposer ci-dessous un texte inédit de Charles Péguy issu de mes recherches personnelles à la Biblitothèque Nationale. Le texte, jamais édité et trouvé sous sa forme manuscrite originelle*, faisait partie d’une pile de documents administratifs (classés pêle-mêle) ayant appartenus à l’auteur. L’état des documents mais surtout le mode d’emballage caractéristique du carton relié qui les contenait (ouvertures et pliures à usages limités) laisse supposer qu’ils ont été peu consultés depuis leur dépôt à la BN en 1925. Le dossier administratif en question ayant en soi une valeur anecdotique, on comprend qu’il ait été longtemps ignoré, dormant dans « l’obscurité littéraire » de ces trésors modestes si peu visités de la Bibliothèque Nationale et voués en général à une paix quasi éternelle sur leurs étagères… C’était sans compter la perspicacité d’un amoureux de la littérature, mais aussi la chance, le hasard -ou le destin comme l’on voudra-, pour que sorte de l’oubli ce manuscrit égaré que je suis fier de présenter aujourd’hui sur le NET aux exégètes et simples admirateurs de Péguy.

    * Le manuscrit a été enregistré en octobre 2004 sous le numéro 0057789 et peut être désormais consulté à la Bibliothèque Nationale par le public sur demande officielle, selon les formalités habituelles.

    Raphaël Zacharie de Izarra

    =======

    A la cathédrale de Chartres

    Derrière la pierre battait un coeur. De ses sommets ventés émanait un chant sourd et mélodieux. Les têtes vertigineuses dominaient la Beauce. Noir et majestueux, le vaisseau gothique semblait sillonner ciel et temps, traversant les siècles chartrains avec la dignité d’un prince, indifférent à l’agitation des vivants, défiant le temporel et ses idoles, toisant définitivement l’Histoire et les mortels.

    Entre les arcades, des flammes. Dans le vitrail, l’azur. Sous les voûtes millénaires, la lumière.

    En passant du dehors au dedans, je pénétrais dans une ombre qui n’était pas ombre, mais feu, joie, vie. J’oubliais la matière, et ne voyais que l’essentiel. La pierre était prière. Le grain de poussière, l’Univers entier. Le silence, une porte d’entrée sur le Mystère. La rosace, l’oeil divin s’ouvrant sur l’infini.

    Et ce qui à cet instant précis me donnait des ailes, ce qui à travers un frisson fulgurant dont je n’oublierai jamais l’exquise brûlure m’élevait à la hauteur des étoiles et de la souffrance humaine, c’était l’Amour.

    Charles Péguy

      • 3
        Bernard Vassor

        > UN TEXTE INEDIT DE CHARLES PEGUY DECOUVERT A LA BN
        SACRE FARCEUR RAPHAÊL DE IZARA !
        Un nom de liqueur pour un pastiche…Bravo.
        Mais il ne faut pas multiplier exactement dans les mêmes termes les détails qui révèlent à coup sur la supercherie.
        Merci pour la partie de rigolade…

        Bernard Vassor

        • 4
          Raphaël Zacharie de Izarra

          REPONSE A BERNARD VASSOR
          Bonjour Bernard,

          Mais qui êtes-vous ? Qu’est-ce qui vous permet d’insinuer que ce texte est un pastiche ? Drôle d’idée ! J’aimerais comprendre…

          Raphaël Zacharie de Izarra
          raphael.DE-IZARRA@WANADOO.FR

          • 5
            Anonyme

            REPONSE A BERNARD VASSOR
            Raffy ! décidemment, votre style est inimitable ; mais vous restez tellement vous-même que vous ne pouvez pas vous effacer derrière celui que vous prétendez imiter
            Salutations, cher Izarra

  2. 6
    Denys Klein, secrétaire de l'Amitié Charles-Péguy

    Charles PEGUY
    Charles Péguy et sa famille ne sont pas allés directement de Saint-Clair (nom que portait le village de Gometz-le-Châtel avant la Révolution) à Lozère, mais ont séjourné à Orsay, rue des Sablons, de 1901 à 1908.
    C’est là que leur sont nés Germaine (1901) et Pierre (1903).

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