Son père s’appelait Gustave Maupassant. Mais sa mère, en manque de noblesse, l’avait épousé à condition qu’il obtienne d’ajouter de avant Maupassant.
– Près du terme de sa grossesse, elle emménage au château de Miromesnil, non loin de Dieppe, et donne naissance à Guy le 5 août 1850, treize jours avant la mort de Balzac.
– La famille retourne ensuite habiter 98 rue Sous-le-Bois (devenue quai Guy-de-Maupassant) à Fécamp, puis le manoir de Grainville-Ymauville près du Havre (qui est le modèle du manoir des Peuples dans Une vie, premier roman de Maupassant).
– En 1859, elle suit Gustave qui trouve un emploi à Paris. Ce père, volage, se sépare bientôt de la famille. Guy, Hervé et Laure, leur mère, s’installent alors dans la villa Les Verguies, avenue de Verdun, en bas de la route de Fécamp, à Etretat. Guy navigue entre mer et poésie. Son oncle Alfred, décédé, était poète et le meilleur ami de Gustave Flaubert, avec qui Laure correspond régulièrement.
– À treize ans, il est pensionnaire de l’Institution ecclésiastique d’Yvetot, près d’Étretat.
– Renvoyé pour indiscipline, il devient en 1867 pensionnaire du lycée Corneille de Rouen. Là, on encourage au contraire ses dons pour la poésie… et il rencontre Gustave Flaubert !
Dans son conte Qui sait ?, on reconnaît la rue Eau-de-Robec.
– Bachelier ès lettres en 1869, il part étudier le droit à Paris sur le conseil de sa mère et de Flaubert, et s’établit 2 rue Moncey. Mais la guerre retarde ses projets…
– Ce n’est que vers 1882-1883 que, voyant venir la renommée et un début de fortune, il fait construire à Étretat un chalet sur un terrain cédé par sa mère. La Guillette (« maison de Guy ») existe toujours 57 rue Guy-de-Maupassant, sans la basse-cour et le stand de tir. La maison est envahie chaque été par Maupassant et ses amis, qui se rendent régulièrement à l’auberge de La Belle Ernestine à Saint-Jouin-Bruneval, qui était également un lieu favori d’Alexandre Dumas, de Courbet et d’autres artistes. À La Guillette, il achève l’écriture de Bel Ami en octobre 1884.
Autres demeures de l’auteur
L’écrivain a également vécu à Paris, Antibes, Cannes, Triel-sur-Seine, etc.
Il se repose d’une vie trépidante au cimetière Montparnasse à Paris, non loin de Maurice Leblanc, son voisin d’Etretat.
Pour visiter le lieu
Le Château de Miromesnil, 76550 Tourville sur Arques, tél. : 02 35 85 02 80, Fax : 02 35 85 02 80.
À Fécamp, la maison de la grand-mère de Maupassant était située 98 quai Guy-de-Maupassant.
Quelqu’un à contacter ?
Association des Amis de Flaubert et de Maupassant, s/c Hôtel des Sociétés savantes, 190 rue Beauvoisine, 76000 Rouen (tél. 02 35 71 21 97, fax 02 35 89 07 01), ou par le site Maupassant.
Le Comité régional de Tourisme de Normandie (14 rue Charles Corbeau, 27000 Evreux, tél. : 02 32 33 79 00, fax : 02 32 31 19 04).
À voir aux alentours
Présences d’autres, près de Fécamp et d’Etretat :
– André Gide à Cuverville-en-Caux,
– Maurice Leblanc à Etretat,
– Leblanc et Corneille à Rouen,
– Hugo à Villequier,
– Alphonse Allais, Henri de Régnier et Baudelaire à Honfleur,
– Marcel Proust et Marguerite Duras à Trouville,
– Françoise Sagan à Equemauville.
Petite bibliographie
La Normandie de Maupassant. Article de Paul-Émile Cadilhac dans Demeures inspirées et sites romanesques, tome II, Editions de l’Illustration. Paul-Émile Cadilhac et Robert Coiplet.
Promenades en Normandie avec Maupassant. G. Pouchain, Editions Corlet.
Maupassant. Henri Troyat. Livre de poche n°7348.
Promenades de Maupassant. Éditions du Chêne.
Maupassant, le clandestin. Olivier Frébourg, Mercure de France, 192 p., 92 F. Une re-visite des lieux.