« Je n’ai jamais mieux aimé ma maison que dans le Sahara. »
Antoine naît le 29 juin 1900 à Lyon, au 8 de la rue qui porte désormais son nom, depuis l’inauguration de la stèle le 29 juin 2000, due à Christiane Guillaubey (ex rue du Peyrat puis rue Alphonse Fochier).
En 1904, la famille s’installe au château de La Môle, près de Cogolin non loin de Saint-Tropez, puis, en 1907, 1 place Bellecour, chez Mme de Tricaud, la grand-tante de Marie, mère d’Antoine. Toute sa vie, il gardera le souvenir de LA maison de Saint-Maurice de Rémens, de son parc et de ses jeux… – et du terrain d’aviation d’Ambérieu-en-Bugey tout proche, où, à 12 ans, il reçoit son premier baptême de l’air.
Saint-Maurice, propriété de la famille jusqu’en 1932, est le lieu des vacances dès 1907. Encouragés par leur mère, Antoine, son frère et ses trois soeurs dessinent et composent des poèmes et des comédies. Sans doute pour rattraper le temps qui passe et fait mourir (son père décède en 1904, son jeune frère en 1917, sa soeur aînée en 1926), il continue d’écrire pendant toutes ses études. L’Aviateur est sa première nouvelle publiée en 1926, grâce aux encouragements et introductions d’Yvonne de Lestrange, sa cousine.
Mais « rien n’a de sens si je n’y ai mêlé mon corps et mon esprit ». Il faut donc trouver un emploi. Après quelques tentatives infructueuses dans le commerce de tuiles puis de camions, ce sera l’aviation.
En 1921, il avait passé son brevet de pilote lors de son service militaire à Strasbourg.
En 1926, il s’engage comme mécanicien, puis bientôt pilote, dans la Compagnie Latécoère. Il s’installe chambre 32 de l’hôtel du Grand Balcon à Toulouse, (au 4ème étage sur la rue, à l’angle). Son voisin de couloir et collègue est Jean Mermoz.
En 1927, Saint-Exupéry devient responsable de l’escale de Cap-Juby, en Mauritanie. C’est l’époque des sauvetages dans le désert, dont il rapporte en 1929 Courrier Sud.
Fin 1929, il arrive à Buenos Aires pour développer les lignes sud-américaines de L’Aéropostale. En 1931, la compagnie se disloque. L’écrivain-grand reporter enchaîne les raids aériens et les accidents les uns après les autres. Il s’embarque fin 1940 pour l’Amérique, où, l’été 42, il écrit et illustre Le Petit Prince au manoir de Bevin House dans le New Jersey.
Il se réengage en 1943 dans l’armée de l’air, pour mourir aux commandes de son Lightning le 31 juillet 1944.
« C’est délicieux d’atterrir, après on s’ennuie ».
A Paris comme ailleurs, Saint-Exupéry ne se pose dans un lieu que pour mieux en décoller. Ses ports d’attache parisiens sont successivement :
– le lycée Bossuet (rue Guynemer), où il est interne en 1917, puis le lycée Lakanal de Sceaux. Ses échecs à Navale l’orientent vers les Beaux-Arts. Il fréquente les milieux « branchés » de la capitale, rencontre Gide.
– le Quai Malaquais (6e) en 1920-1921
– le 22 rue Vivienne (2e) en 1924
– l’Hôtel Titania, 30 bis boulevard Ornano (18e) en 1924-1926
– le 10 rue de Castellane (8e) en 1931-1934
– le 5 rue de Chalaneilles (7e) en 1934-1936
– l’Hôtel Pont-Royal, 7 rue Montalembert (7e) en 1935
– l’Hôtel Lutétia, 43 boulevard Raspail (6e) en 1936
– le 15 place Vauban (7e) en 1936-1938
– le 24 rue Barbet de Jouy (7e) en 1938
– le 52 rue Michel Ange (16e) en 1938-1939.
Autres demeures de l’auteur
D’autres lieux de résidence de Saint-Exupéry en France :
– La famille Saint-Exupéry habite Le Mans (21 rue du Clos Margot) entre 1909 et 1915. Antoine poursuit ses études à Fribourg et Villefranche-sur-Saône, avant d’arriver à Paris en 1917.
– Il séjournera à plusieurs reprises chez sa soeur à Agay, près de Cannes.
A La Messuguière, près de Cabris et Grasse, chez Aline de Saint-Hubert, collaboratrice des éditions Gallimard, il corrigera Terre des hommes (non loin de la villa Les Fioretti à Cabris, où habitera sa mère à partir de 1940).
Pour visiter le lieu
Rares sont les lieux habités par Saint-Exupéry qui sont ouverts au public. L’ouverture du château de Saint-Maurice est prévue pour 2014. Un petit film présente la maison.
Sauf erreur, la chambre n°32 de l’hôtel du Grand Balcon à Toulouse peut être visitée sur demande.
Quelqu’un à contacter ?
Contacts : Le Projet de Fondation Antoine de Saint Exupéry : 5 rue Roger – 75014 Paris (tél : 01 43 22 58 90, fax : 01 43 22 71 50, E-mail : Saint.Exuper (at) wanadoo.fr
L’Association des Amis d’Antoine de Saint Exupéry. Président : M. Pierre Boyer ; secrétaire générale : Mme Paule Bounin, 14 rue Gassendi – 75014 Paris (tél : 01 44 26 02 82).
L’Association Espace Saint Exupéry (créée en 1991 par les héritiers de l’auteur et des admirateurs lyonnais, cette association souhaite développer l’Espace Saint Exupéry à Saint-Maurice-de-Rémens et participe au projet de création d’une Fondation Saint Exupéry). Président : M. Frédéric d’Agay ; secrétaire général : M. Bruno Faurite ; attachée de presse : Mme Marie Leroy-Léna. Aéroport de Lyon-Bron – Bât. A – 69500 Bron (siège) et 14 rue Gassendi – 75014 Paris (bureau). Tél : 01 43 22 58 90, fax : 01 43 22 71 50 E-mail : Saint.Exupery (at) wanadoo.fr ou mleroylena (at) aol.com.
À voir aux alentours
Aux alentours de Lyon et de Saint-Maurice de Rémens ont vécu :
– Roger Vailland à Chavannes et Meillonnas,
– Lamartine à Milly, Montceau, Saint-Point,
– Claudel à Brangues,
– Stendhal à Grenoble,
– Rousseau aux Charmettes et à Chambéry,
– Voltaire à Ferney,
– Eugène Sue à Annecy-le-Vieux,
– Valéry Larbaud à Vichy,
– Henri Pourrat et Alexandre Vialatte à Ambert,
– Honoré d’Urfé à Boën-sur-Lignon,
– Jules Romains à Saint-Julien-Chapteuil,
– George Sand à Saint-Paulien.
Petite bibliographie
Les Cahiers Saint-Exupéry 1, 2 et 3 ont été publiés par les éditions Gallimard (1980, 1981 et 1989).
Saint-Exupéry, l’archange et l’écrivain. Nathalie des Vallières. Découvertes Gallimard n° 356.
Cinq enfants dans un parc. Simone de Saint-Exupéry, Folio n° 3782.