En juin 1864, George Sand laisse Nohant à son fils Maurice et sa belle-fille Lina pour se rapprocher de Paris avec son compagnon Alexandre Manceau. Elle habite la maison blanche de Palaiseau (12 rue George Sand, aujourd’hui demeure privée) pendant plusieurs mois. Outre Monsieur Sylvestre, (où elle décrit, sous Vaubuisson, Palaiseau), elle conçoit là Laura et La Confession d’une jeune fille. A soixante ans, travaillant souvent plus de douze heures par jour, elle reçoit entre deux séances d’écriture Alexandre Dumas et le prince Napoléon et se rend à Paris par le train pour aller au théâtre ou rencontrer ses amis.
Malade, Manceau vit les derniers mois de sa vie. Il décède en août 1865 et la petite maison blanche perd alors pour George Sand beaucoup de son charme. Elle recommence à séjourner davantage à Nohant et à Paris, avant de revendre en 1869 la « cambuse » de Palaiseau.
À Paris, différents lieux ont abrité ses amours. Il reste peu de choses visibles de ces domiciles parisiens :
– 26 rue des Mathurins (1823) – voir un message ci-dessous de l’hôtel Georges Sand. C’était à l’époque l’Hôtel de Florence, 56 rue Neuve-des-Mathurins
– 21 quai des grands Augustins, où elle vit en 1831 avec Jules Sandeau, puis, entre juillet 1831 et octobre 1832, au 5e étage du 25 – actuel 29 – quai Saint-Michel,
– 19 quai Malaquais, la « mansarde bleue » où elle écrit Lélia (1832-1836, avec Musset)
– 21-23 rue Laffitte (Hôtel de France), en 1836
– 16 rue Pigalle (1839-1842, avec Chopin) et, non loin, Square d’Orléans, un coin de paradis dont l’entrée se trouve 80 rue Taitbout. Elle occupe un appartement au-dessus de la porte cochère du n°5 de 1842 à 1847 (après que l’appartement ait été occupé par Alexandre Dumas et avant qu’il ne le soit par Baudelaire), tandis que Chopin habite au rez-de-chaussée du n°9
– 8 rue de Condé (1848)
– 3 rue Racine, au second puis quatrième étage (1851-1864)
– 90 rue Claude-Bernard (1864)
– 5 rue Gay-Lussac (1865-1871)
La plupart des façades de ces domiciles sont encore visibles aujourd’hui. Par contre, pour apercevoir la façade de la maison de Palaiseau, mieux vaut mesurer deux mètres cinquante ou posséder un escabeau… ou contacter l’Association des Amis de George Sand, dont cette maison est le siège.
Pour visiter le lieu
La maison de Palaiseau n’est pas ouverte au public (mais on peut toujours contacter l’Association des Amis de George Sand). Les domiciles parisiens de l’écrivain sont propriétés privées.
Quelqu’un à contacter ?
Pour contacter l’Association des Amis de George Sand : Marie-Thérèse Baumgartner, secrétaire générale de l’association, Villa George Sand, 12 rue George Sand, BP 83, 91123 Palaiseau Cédex (répondeur et fax : 01 60 14 89 91) ou Anne Chevereau, présidente, 70 rue Velpeau, 92160 Antony (tel. et fax : 01 46 66 91 49) ou Les Amis de George Sand.
À voir aux alentours de palaiseau :
– Georges Duhamel à Dourdan et Créteil,
– Jean-Louis Bory à Méréville,
– Jean Cocteau à Milly-la-Forêt,
– Bernardin de Saint-Pierre et Alfred Jarry à Corbeil-Essonnes,
– Alphonse Daudet à Draveil-Champrosay,
– Charles Péguy à Lozère,
– Aragon et Elsa Triolet à Saint-Arnoult-en-Yvelines,
– Hugo à Bièvres,
– Malraux et Louise de Vilmorin à Verrières-le-Buisson,
– Paul Fort à Montlhéry,
– Kessel à Montlhéry et Bourg-la-Reine.
Petite bibliographie
Histoire de ma vie. George Sand.
Balade en Essonne sur les pas des écrivains. Marie-Noëlle Craissati. Éditions Alexandrines.
George Sand à Palaiseau. Société historique de Palaiseau.
Les amis de George Sand, revue publiée par l’Association des Amis de George Sand.