1895. Fin mai, à presque 24 ans, Marcel Proust réussit le concours d’attaché non rétribué à la Bibliothèque Mazarine. Sans doute peu attiré par le poste qui lui échoit, il se déclare rapidement en mauvaise santé. En juillet, il est vacances en Allemagne. Le ministère le met en congé jusqu’en septembre. Il accumulera ainsi les congés jusqu’en 1900, époque à laquelle son congé de la Bibliothèque devient définitif.
En août 1895, Proust et Reynaldo Hahn sont à Dieppe, chez leur amie peintre Madeleine Lemaire. En Septembre, ils sont chez Sarah Bernard à Belle-Île[[Elle vient d’y racheter le fort de la Pointe des Poulains et le remet en état.]] puis à Beg-Meil, village attaché à la commune de Fouesnant, près de Concarneau dans le Finistère.
Après la pension Rousseau et l’Hôtel de la plage, c’est le Grand Hôtel, dont le patron est M. Fermont, qui les accueille jusqu’à fin octobre. Au programme : balades jusqu’au sémaphore (modernisé depuis, mais l’ancien bâtiment est toujours là), promenades en barque, repos, lecture et écriture. Car l’atmosphère de l’hôtel et la beauté de la région inspirent le jeune homme. Proust rédige ici les premières pages de Jean Santeuil. On retrouve dans ce roman inachevé des description de Beg-Meil et des environs.
A voir non loin :
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Sources :
– Voyager avec Marcel Proust, textes choisis et présentés par Anne Borrel, éditions La Quinzaine Louis Vuitton,
– Proust, le dossier, Jean-Yves Tadié, éditions Pocket, collection Agora, n°209,
– « Il y a 100 ans, le séjour de Marcel Proust à Beg-Meil », par Jean Le Foll : www.cc-paysfouesnantais.fr/var/cc_paysfouesnantais/storage/original/application/phpaUmIeF.pdf
– Jean Santeuil, Marcel Proust,
– « Histoire de Beg-Meil et du Grand Hôtel », sur www.cempama.educagri.fr/presentation/pj/pj964.pdf.
A lire aussi :
– Promenades littéraires en Finistère, Nathalie Couilloud, éditions Coop Breizh, 2009, 274 pages, 20 €.