Vers le 21 mai 1919, Victor Segalen meurt au pied d’un arbre, dans la forêt près de Huelgoat dans le Finistère, en Bretagne. Accident ? Epuisement physique et moral ? Sans doute tout à la fois.
Les dernières années du médecin Segalen sont des années de guerre. 1914 : il revient d’expéditions en Chine après la déclaration de guerre et est affecté à l’hôpital de Rochefort puis à l’hôpital de Brest. 1915 : Dixmude, puis Brest à nouveau. 1917 : il est chargé d’examiner des volontaires chinois destinés à travailler dans les usines d’armement françaises. Il gagne la Chine par Londres, la Suède, Petrograd (où il se trouve peu de temps avant la révolution de février). En Chine, il poursuit aussi ses expéditions archéologiques. Il y croise Saint-John Perse. Puis retour en France, où il touche Marseille début mars 1918.
En repos à Brest, il fait la connaissance d’Hélène Hilpert, une amie d’enfance de sa femme à laquelle il s’attache. Après un stage pendant l’été 1918 à l’Hôpital du Val-de-Grâce à Paris, Segalen est nommé chef du service de dermatologie et de vénérologie à l’hôpital maritime de Brest. L’épidémie de grippe espagnole qui sévit en automne l’épuise.
Début 1919, il est interné temporairement en service de psychiatrie au Val-de-Grâce, pour une dépression aigue.
Les 17-18 mai, il séjourne à Huelgoat avec sa femme, qui retourne ensuite à Brest. Le 21, il quitte l’hôtel d’Angleterre où il réside – qui se trouve encore aujourd’hui à Huelgoat, sur la route qui mène vers le « gouffre » dans la forêt. Au bout de deux jours sans nouvelles, sa femme et Hélène Hilpert partent à sa recherche. Elles le trouvent mort, blessé au talon.
Il est enterré le 26 mai à Huelgoat.
Source : www.victorsegalen.org.
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