Dans la famille Darwin, le père, Robert, médecin à Shrewsbury, fils d’Erasmus – son cabinet se trouvait à l’emplacement actuel de The Parade Shops (ci-dessus la reproduction de son portrait figurant dans le musée municipal).
Sur le plan de ville de Shrewsbury, la plupart des lieux qui gardent la mémoire de Charles Darwin sont reproduits en grand, sauf le plus important d’entre eux qui est mentionné en tout petit : sa maison natale. La raison en est que c’est une propriété privée qui s’ouvrira peut-être un jour davantage au public. Quel dommage que ce ne soit pas encore le cas ! Cela nous prive d’une grande partie de la connaissance de la vie de la famille Darwin, surtout entre la naissance de Charles en 1809 et son départ en 1825 pour étudier la médecine à Édimbourg.
Mais on peut tout de même admirer cette maison de l’extérieur, en attendant de le faire de l’intérieur, et en faire le départ ou l’arrivée d’une magnifique balade à travers le temps et les rues de Shrewsbury, très belle petite ville dans laquelle Charles Darwin pourrait aujourd’hui pour l’essentiel retrouver ses petits.
The Crescent.
Reprenons l’histoire. En 1787 (la révolution n’est pas loin, mais sur le continent, pas en Angleterre), Robert Darwin, venant de Lichfield, arrive à Shrewsbury pour y exercer comme médecin. Mais il devra attendre de posséder suffisamment de revenus pour épouser Susannah Wedgwood en 1796. Ils vivent dans une maison de St. John’s Hill avant de s’installer jusque vers 1800 dans une des maisons du Crescent, sur Town walls près de la cathédrale – on ne sait pas précisément où dans cet ensemble de maisons collées les unes aux autres.
The Parade Shops, derrière l’église Ste Mary. C’était depuis les années 1740 l’hôpital local. Robert Darwin y devient médecin en 1788 et le restera jusqu’en 1831. Le bâtiment que l’on voit aujourd’hui date de 1830.
L’église St-Chad’s, où Charles Darwin a été baptisé en 1809. Enfant, il aimait pêcher dans l’étang du Dingle, dans le parc sous St-Chad’s, et dans la Severn.
Charles fréquentera ensuite plutôt l’église unitarienne, dans High Street, avec sa mère (qui décède en 1817). La façade actuelle date de 1885. Le poète Samuel Taylor Coleridge y teste un sermon en 1798, mais ses admirateurs Thomas et Josiah Wedgwood décident alors de lui accorder une rente annuelle pour qu’il puisse continuer à versifier.
13 Claremont Hill, la maison du révérend Case, qui sert aussi d’école unitarienne. Charles Darwin y étudie en 1817.
Charles est interne à l’école de Shrewsbury, aujourd’hui bibliothèque (presqu’en face du château), à partir de 1818. En fin d’après-midi, il s’échappe souvent de l’école pour retrouver la maison familiale, avant de regagner l’école pour le dîner.
The Mount, la maison que Robert Darwin fait construire en 1798-1800 dans le quartier Nord-Ouest de Shrewbury, de l’autre côté de la rivière Severn.
C’est dans la nature autour de The Mount (aujourd’hui l’urbanisation a bien modifié les alentours) que Charles commence à se passionner pour les minéraux, les insectes, les oiseaux. Avec son frère Erasmus (qui porte le prénom du grand-père), il conçoit un laboratoire pour étudier les fruits de leurs collectes dans une aile de la propriété.
Après la mort de leur mère en 1817, ce sont les grandes soeurs Marianne, Caroline et Susan qui gèrent la maison et les petits frères Charles et Ras (Erasmus), sous la férule autoritaire de leur père Robert, aussi chaleureux avec ses patients à l’hôpital que strict à la maison.
Devant l’hôtel The Lion encore debout, Charles Darwin embarque le 5 septembre 1831 à 22 ans dans la diligence pour Londres. Il se dirigera ensuite vers la côte sud pour embarquer sur le Beagle pour un voyage de cinq ans autour du monde.