Un jour d’octobre 1903, Henri Farigoule a une féconde illumination en remontant la rue d’Amsterdam qui longe la gare Saint-Lazare.
Cette illumination donne naissance au poème La Vie unanime, éditée en 1908 par l’Abbaye de Créteil.
Elle inspire surtout une des plus grandes épopées de la littérature française, celle des Hommes de bonne volonté, dont les 27 volumes paraissent entre 1932 et 1946 (Jules Romains, solide dans son projet et la plume facile, décourageant au passage Martin du Gard, qui lutte pour faire avancer ses Thibault).
Reste que Knock a très certainement eu davantage de lecteurs que Les Hommes de bonne volonté et que chez Jules Romains, le dramaturge a sans doute effacé le romancier, qui avait gommé le poète.
C’est bien l’amour des mots et des phrases qui pousse ce fils d’instituteur, dès l’adolescence, à écrire des nouvelles et des vers.
– Il naît en 1885 au hameau de La Chapuze, près de St-Julien-Chapteuil, à 20 km du Puy-en-Velais.
– Fin 1885, le voilà déjà à Paris, 45 rue Marcadet.
– Puis il enchaîne les déménagements : rue Simard en 1888, 65 rue Marcadet en 1891, 54 rue Lamarck, de 1895 à 1910, impasse Girardon, de 1910 à 1912, 27 bis av. du Parc-Montsouris de 1912 à 1926, puis rue des Lilas, à Belleville, en 1926.
– Dès 1917, il apprécie de passer quelques mois à Nice, chaque année. D’abord 275 av. de la Californie et 105 rue de France, puis, en 1918, villa Lulu, 17 av. Aimé-Martin.
Avec son voisin Maurice Maeterlinck, il se lance dans des recherches sur l’hypnose et la perception extra-rétinienne. Nice est le décor du tome XVIII des Hommes de bonne volonté (une plaque en rappelle même le souvenir à l’angle de la rue Mascoinat et de la place Rossetti).
Jules Romains séjournera de nouveau à Nice – promenade des Anglais – en 1935-36.
– Il devient propriétaire d’une maison à Hyères de 1920 à 1928, et achète ensuite la belle propriété de Grandcour, à Saint-Avertin près de Tour.
– Pendant ce temps, ses adresses parisiennes continuent de changer : rue Wilhem en 1930, bd Murat en 1933, l’hôtel Pierre-1er-de-Serbie en 1933, la rue du Faubourg-Saint-Honoré en 1937, 6 rue de Solférino de 1947 à 1972 (plaque).
Pour visiter le lieu
La maison de La Chapuze existe encore mais est privée. Par contre, un petit musée Jules Romains existe au-dessus de l’Office de Tourisme du Meygal (à Saint-Julien Chapteuil) et vaut le détour. Il propose un petit livret « Journées dans la montagne sur les traces de Jules Romains ».
A voir aux alentours
– 207,
– George Sand à La Rochelambert (Saint-Paulien),
– 199,
– 206.
Petite bibliographie
Paris des Hommes de bonne volonté. Jules Romains, Éd. Flammarion, 1949.
Journées dans la montagne sur les traces de Jules Romains, livret édité en 2002 par les Compagnons de Chapteuil et par le Centre de Liaison culturel du Conseil général de Haute-Loire.