François Rabelais s’établit à Lyon au printemps 1532, ville réputée humaniste avec d’illustres imprimeurs comme Sébastien Gryphe, ce qui intéresse particulièrement l’écrivain. C’est d’ailleurs à Lyon que seront publiés Pantagruel au début de l’année 1535 et Gargantua en 1542 avec une réédition chez l’imprimeur François Juste. En mai 1546, son Tiers livre est condamné par la Sorbonne et il fuit Lyon et la France. Mais l’année suivante, il revient à Lyon pour faire imprimer son Quart livre. C’est donc à Lyon que Rabelais a écrit une bonne partie de son œuvre et que l’essentiel a été publié.
Rabelais, médecin de Guillaume du Bellay qui réside à Turin, passe souvent par Chambéry pour se rendre chez son illustre patient et protecteur. Il a l’habitude de résider à l’hôtel de la poste, rue d’Italie et l’on trouvera un épisode de belles libations dans Pantagruel. Guillaume du Belley, seigneur de Langey, décède en chemin le 9 janvier 1543, au relais de la Tête noire à Saint-Symphorien-en-Lay, aux confins du Rhône et de la Loire. Rabelais l’assiste dans ses derniers instants et pratique son embaumement sur place. On retrouve ici aussi cet épisode funèbre relaté dans Pantagruel. Son cousin Joachim du Bellay lui consacrera deux sonnets en guise d’oraison funèbre.
Lors d’une ballade dans le Vercors, François Rabelais se rend jusqu’au mont Aiguille qu’il compare à un potiron, et dont il écrit dans le Quart livre que la montée est « scabreuse, pierreuse, montueuse, infertile, mal plaisante à l’œil et très difficile aux pieds. » Apparemment, Rabelais n’aimait pas beaucoup les joies de la marche à pieds.
Christian Broussas octobre 2012 (Christian.broussas at orange.fr)
Voir aussi
– 726
– Louise Labé à Lyon
– Maurice Scève à Lyon
– Stendhal à Lyon
– Jean-Jacques Rousseau à Lyon
– Bernard CLAVEL entre Lyon et Vernaison