Vladimir NABOKOV à Paris, Cannes, Menton, etc.

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L’hôtel Negresco, Promenade des anglais à Nice.

« Je pense en images. »
Vladimir Nabokov, juillet 1962.

Nabokov est un écrivain exceptionnel à plusieurs titres :
– pour sa collection de papillons,
– pour ses premières années nageant dans le bonheur, jusqu’à ses 22 ans, en 1921, lorsque son père, personnalité libérale de premier plan de la Révolution russe, est assassiné par deux monarchistes (cela ne poussera pas pour autant le fils vers des engagements politiques),
– pour sa facilité d’écriture, en vers comme en prose (son premier recueil de poèmes est publié dès 1916),
– pour avoir été son propre traducteur en anglais, et maîtriser aussi bien cette langue que le russe et le français,
– pour avoir, au moins à deux reprises, quitté un port presque sous les bombes (le 15 avril 1919, à Yalta, devant l’avancée de l’Armée Rouge, et en mai 1940, à Saint-Nazaire, devant l’avancée allemande),
– pour la longévité de son mariage. En 1925, il épouse Véra, la femme au pistolet qui rêve de tuer Trotski.

Vladimir lui restera fidèle jusqu’à sa mort en 1977.

Quant aux lieux de vie de l’écrivain, pour une fois, nous nous inclinons humblement devant le gros travail de géographie littéraire que la Société Nabokov présente ici : http://www.libraries.psu.edu/nabokov/homes.htm.

Voici ses itinéraires en France, après les premières années à Saint-Pétersbourg et avant -ou parallèlement à- ses années américaines et suisses :
– en mai 1919, ayant fui Yalta, il arrive de Grèce à Marseille, poursuit par Paris, Le Havre, jusqu’à l’Angleterre et enfin Cambridge.
Il rejoint sa famille à Berlin en 1923, écrivant la nuit des nouvelles en russe, et donnant des cours d’anglais et de tennis le jour.
– l’été 1923 le trouve au Domaine de Beaulieu près de Soliès-Pont, (Alpes Maritimes) puis à Marseille.
– en 1929, il réside à l’hôtel Thermal du Boulou (Pyrénées Orientales) et à Saurat (Ariège).
– à l’automne 1932, il habite chez son cousin Nicolas Nabokov, 9 rue Jacques-Mawas, Paris 15e, puis est l’hôte d’Ilya Fondaminsky, 1 rue Chernoviz à Passy, qui l’accueillera à nouveau en 1936 et 37, à l’occasion de tournées de conférences, mais au 130 Avenue de Versailles, Paris 16e. C’est à Paris, en 1937, qu’il écrit sa première nouvelle en anglais : La vraie vie de Sebastian Knight.
– mi et fin 1937, il loge hôtel des Alpes, rue St Dizier et 81 rue Georges Clemenceau à Cannes,
– puis, en 1938, à Menton, à la pension Les Hespérides, à l’hôtel de la Poste du Moulinet, à la Villa Les Cyprès, 18 Chemin de l’Ermitage au Cap d’Antibes et enfin 8 rue de Saigon, Paris 16ème.
– il habite en 1939 l’hôtel Royal Versailles, 31 rue Le Marois à Paris et 59 rue Boileau, puis la pension Rodnoy à Fréjus.
– en 1940, il est embauché au Museum d’Histoire Naturelle de New-York, au rayon papillons, avant de devenir professeur d’université, comme son père l’a été, et d’enchaîner jusqu’au début des années 60 différents postes d’enseignant en littérature (il déteste Dostoïevski, Gorki et Hemingway).
– 1960 le voit séjourner (février) à l’hôtel Astoria, avenue Carnot à Menton 1960 et (novembre-décembre) à l’hôtel Negresco, 37, promenade des Anglais à Nice et 57 promenade des Anglais (appartement no. 3). Le traducteur en russe de Alice au pays des Merveilles donne naissance à Lolita, publiée en France en 1955 et aux Etats-Unis en 1958 et dont les fruits permettent à Nabokov de se consacrer entièrement à l’écriture à partir de 1959 et de se retirer à Montreux (au Palace-Hôtel) en 1961.

Autres demeures de l’auteur

Pour connaître les lieux de vie des Nabokov à Berlin, Londres, Prague, aux Etats-Unis, à Montreux, au Portugal,… : ici encore : http://www.libraries.psu.edu/nabokov/homes.htm.

Quelqu’un à contacter ?

La Société Internationale Vladimir Nabokov : http://www.libraries.psu.edu/nabokov/zembla.htm

À voir aux alentours

Présences littéraires aux alentours de Menton, Nice, Cannes, Fréjus et des autres lieux de résidence méridionaux des Nabokov :
Marcel Pagnol, Isabelle Eberhardt à Marseille,
Stefan Zweig à Marseille et Nice,
Gaston Leroux à Menton et Nice,
Jean Cocteau à Menton,
– Gogol à Nice,
Maupassant à Antibes et Cannes,
– Mann et Huxley à Sanary,
– Wells à Magagnosc,
Alphonse Daudet à Nîmes et Fontvieille,
Mallarmé à Avignon,
Giono à Manosque,
– Frédéric Mistral à Maillane,
– Vauvenargues à Vauvenargues,
Blaise Cendrars à Aix-en-Provence,
Alexandra David-Néel à Digne,
– Paul Valéry à Sète,
Colette à La Treille Muscate (Saint-Tropez),
Prévert, Bernanos à Toulon,
Joseph Conrad à Marseille,
– Supervielle à Port-Cros,
– Durrell à Sommières,
Delteil à Montpellier, Toulon, Villeneuve-lès-Avignon, Grabels.

Petite bibliographie

The Nabokovian et les Nabokov Studies.

Vladimir Nabokov. Tomes I et II. Brian Boyd. Gallimard.

Véra Nabokov. Stacy Schiff. Grasset, 460 p., 1999, 145 F.

Nabokov. Jean Blot. Seuil, « écrivains de toujours », 1995, 59 F.

La côte d’Azur des écrivains. Christian Arthaud, Eric L. Paul, Edisud, 1999.

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    Roger Fjellström, écrivain suédois, résidant à Menton.

    Vladimir NABOKOV à Paris, Cannes, Menton, etc.
    Ciao, pour mémoriser les écrivains et la Côte, il ne faut pas oublier Gombrowicz:  » In 1964 he moved to the Côte d’Azur in the south of France with Rita Labrosse, whom he employed as his secretary. He spent the rest of his life in Vence, near Nice. There he enjoyed the fame which culminated in May 1967 with the Prix International. However, Gombrowicz’s health condition prevented him from thoroughly benefiting from this late renown. On December 28, 1968, Gombrowicz married Rita Labrosse. »
    Meilleurs regards
    Roger

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