La Coupole

La Coupole, 102 boulevard du Montparnasse.
La Coupole, 102 boulevard du Montparnasse.

« Le premier matin, à Paris, nous prîmes notre petit déjeuner à la terrasse de la Coupole. »

Paul Bowles, Mémoires d’un nomade.

La Coupole est le plus jeune « grand » café du carrefour Vavin. Il s’ouvre en 1927 et attire bientôt les artistes (Kisling, De Chirico, Man ray, Picasso,…), des proches du surréalisme (Desnos, Artaud,…)… et des russes : Prokofiev, Ehrenbourg, Eisenstein, Maïakovski,…

C’est ici que, le 6 novembre 1928, Elsa Triolet et Louis Aragon se rencontrent pour la première fois.

Quelque temps après, Anaïs Nin, Miller, Durrell y viennent boire et jouer aux échecs. Avant-guerre, Sartre et Beauvoir leur succèdent. Cette dernière en fait un des décors de son roman L’invitée.

Dans l’entre-deux guerres, on voit à la Coupole Thomas et Henrich Mann, James Joyce, Ford Madox Ford…

Simenon y écrit La Tête d’un homme et Les Caves du Majestic.

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Pendant la guerre, le premier étage de la Coupole est occupé par la Gestapo.

A lire : Cafés d’artistes à Paris… hier et aujourd’hui. Martin H. M. Schreiber, Gérard-Georges Lemaire, éditions Plume, 1998.

3 Comments

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  1. 2
    Anonyme

    > La Coupole
    Je suis ému en tombant sur ce texte car ma mère a  » fait  » l’ouverture de ce café. Elle habitait 114 bd du Montparnasse. Tous ses souvenirs étaient heureux sur cette époque de sa vie. Elle a été aussi la  » dame de compagnie  » de la première femme de Léon Blum qui habitait à côté. Tout cela ne nous rajeunit pas mais quelle époque dans ce quartier ! En souvenir..

    • 3
      Pierre Fabrégat

      > La Coupole
      Madame, Monsieur,

      j’ai été vivement intéressé par votre commentaire sur la Coupole et le fait que votre propre mère en ait fait l’ouverture (un 20 décembre si je me souviens bien car le vingt dissipe la tristesse paraît-il). Cette époque me captive au plus haut point ainsi que les histoires vécues. Je réalise des films et suis toujours à la recherche de sujet possible. Les témoignages des personnes qui ont eu des liens directs avec un événement ou une personnalité me paraissent dignes et indispensables d’être recueillis.
      Je jette une bouteille à la mer.
      Auriez-vous l’obligeance de ma faire part des réflexions que suscite mon commentaires ?

      Je vous prie de recevoir Madame, Monsieur, mes sincères salutations.

      Pierre Fabrégat.

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