Ecrivains à Dijon

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Bossuet naît 12 place Bossuet.
Bossuet naît 12 place Bossuet.
La bibliothèque municipale, rue de l'Ecole de droit.
La bibliothèque municipale, rue de l’Ecole de droit.

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Henry Miller est répétiteur au lycée Carnot pendant l'hiver 1932-1933.
Henry Miller est répétiteur au lycée Carnot pendant l’hiver 1932-1933.

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9 rue de la Liberté, emplacement de l'ancien Hôtel de la Cloche...
9 rue de la Liberté, emplacement de l’ancien Hôtel de la Cloche…

Mais le plus illustre des récents enfants de la ville -et celui qui l’a le plus décrite dans ses romans- est Henri Vincenot, né en 1912 au 10 rue des Perrières, où il passe son enfance, et mort 74 rue Jean-Jacques Rousseau, chez sa fille Claudine, au 1er étage.

Entre les deux, il fréquente l’école Darcy puis le collège Saint-Joseph (qui sert de cadre à Je fus un saint) et vit entre 1939 et 1945 au 4 avenue des Marronniers, dans la villa Les Buissonnets.

A droite, la maison du 10 rue des Perrières.
A droite, la maison du 10 rue des Perrières.
Le 74 rue Jean-Jacques Rousseau.
Le 74 rue Jean-Jacques Rousseau.
Vue depuis le Rempart de Miséricorde.
Vue depuis le Rempart de Miséricorde.

Courant comme des fous, nous montions sur le Rempart de la Miséricorde pour voir, à travers la palissade de traverses, défiler le convoi. Alors, seulement lorsque nous avions vu s’effacer au loin la lanterne, nous regagnions le quartier des Perrières, avec ces vingt minutes de retard qui mettaient tous les jours nos mères en émoi.

Rempart de Miséricorde.
Henri Vincenot.

Tout près de la gare, le pont de l'Arquebuse, sur lequel passe la voie ferrée.
Tout près de la gare, le pont de l’Arquebuse, sur lequel passe la voie ferrée.

Ce jour-là, je rentrais donc à la maison en faisant, avec mes camarades, un petit crochet pour gagner le pont de l’Arquebuse, l’énorme pont métallique du chemin de fer où, d’en bas, nous regardions tous les jours, à travers les entretoises du tablier, les dessous mystérieux de la locomotive, cette « coupe-vent », une 130 C, qui, un peu avant 16 heures, venait se mettre en tête du 1009, le train d’Is-sur-Tille, qui quittait alors Dijon, nous le savions bien, à 16h08.

Rempart de Miséricorde.
Henri Vincenot.

Signalons encore que :
– Lacordaire vit 36 rue Vannerie entre 1809 et 1815,
– Lorsqu’il est embauché comme rédacteur en chef de L’Aube, Baudelaire s’installe à l’hôtel de Bourgogne, situé alors quelque part place Darcy. Mais sa vie commune avec la mulâtresse Jeanne Duval ne plaît pas beaucoup aux propriétaires du journal, qui le remercient après quelque temps,
– au 16 rue Michelet vit avant 1914 Raymond Samuel, plus connu sous son nom de résistant : Aubrac,
– Stefan Zweig passe par Dijon en 1931.

Petite bibliographie

Le Tout Dijon. J.-F. Bazin, éditions Cléa, 2003

Dijon. Son passé évoqué par ses rues. E. Fyot. Editions de la Tour Gile.

Rempart de la Miséricorde. Henri Vincenot. Livre de poche n°15178.

12 Comments

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  1. 1
    Stephane Helret

    Ecrivains à Dijon
    Bonsoir,

    votre site est formidable ! Mais vous semblez oublier plusieurs de nos pointures dijonnaises actuelles.

    Sans faire de politique, citons Jean-François Bazin, Pierre Palau mais aussi, sans doute le plus actif actuellement, Etienne Breton-Leroy.

    Bazin est bien connu ; Palau aussi : chacun aura publié une Histoire du Département de la Côte-d’Or. Palau à ses frais aux Editions Universelles pour un ouvrage remarquable en 1988, et Bazin chez ed. Gisserot en 2004 avec la qualité retrouvée d’écrivain-historien, pour un prix public défiant toute concurrence (5 euros !). Quant à Etienne Breton-Leroy, ses parutions habituelles dans la presse régionale et ses ouvrages (Traditions de Noël en Bourgogne, ed. de l’Armançon) font que l’on recherche ses autres publications… en vain puisque peu de libraires semblent le connaître ! J’ai gagné un de ses ouvrages sur Radio France Bleu, aux éd. Clea. Cela s’appelle Fonds de Terroirs, daté d’avril 2005 et c’est formidable ! La Fnac le distribue, et je l’ai rencontré à la Lib de l’U. Comment décrire cette rencontre ? Je m’attendais à un vieux bonhomme et j’ai trouvé quelqu’un de jeune, enthousiaste et sérieux en même temps !
    J’ai appris qu’il était né à Dijon et qu’il a habité le quartier du Port du Canal pendant 25 ans.
    Aujourd’hui, je crois qu’il vit dans un village près de Nuits-St-Georges. En tout cas, il est difficile à trouver.

    Je crois que votre site manque de références actuelles : plusieurs écrivains sont de Dijon mais vous ne les mentionnez pas. C’est dommage.

    • 2
      Anonyme

      Ecrivains à Dijon
      vous oubliez xavier forneret, écrvain reconnu par André Breton et dont les aphorismes sont d’une étonnante singularité.

      • 3
        Pierre Yves Laurioz

        Ecrivains à Dijon
        Pour Xavier Forneret,ce n’est pas un écrivain dijonnais mais beaunois.
        Né à Beaune,mort à Beaune,il a été quelque fois à Dijon pour faire jouer sans succés ses pièces dont « l’homme noir ». Il avait à cette occasion entrouré les colonnes du théâtre actuel avec du papier noir et fait circuler dans les rues de Dijon un corbillard avec les acteurs.
        Il a été deux ou trois ans à Paris pour n’avoir pas plus de succés avec ses autres pièces..pensant que les bourguignons n’avaient pas la maturité nécessaire pour comprendre son oeuvre révolutionnaire?
        Voyez mon livre »Xavier Forneret,le romantique bourguignon méconnu » aux éditions de Paris où je réhabilite les écrits de ce « bousingot » du romantisme qui a été repris par André Breton,chanté par Nougaro,cité par Prévert..et dont la renommée n’a commencé qu’avec le surréalisme.

        • 4
          louis

          Ecrivains à Dijon
          Et Aloysisus Bertrand alors, non moins singulier que Forneret, savez-vous où il vécut ?

        • 5
          pierre-yves Laurioz

          Ecrivains à Dijon
          Autre poéte-écrivain célébre à Dijon : Alexis Piron pour lequel je viens d’écrire un livre : »Alexis Piron,le libertin repenti » aux éditions Cléa.
          Il fut bien maltraité en Bourgogne comme à Paris en raison de cete fameuse « Ode à Priape »,certes un peu slfureuse mais d’autres ont fait pire au siécle des lumiéres.Sade,Choderlos de Laclos,Voltaire,Diderot etc..ne furent pas non plus des enfants de choeur et ils ont eu aussi une période érotique sans avoir le discrédit jeté sur Piron. En plus à Dijon,on a enlevé son monument de la Place des Cordeliers pour exiler son buste au fond du jardin de l’Arquebuse. Mon livre s’efforce de le réhabiliter d’autant que son théâtre(la Metromanie,Arleuquin deucalion,Gustave Vasa etc…fut souvent joué à la Comédie française et que Piron fut le maître incontesté de l’épigramme,souvent dirigé contre son « meilleur » ennemi Voltaire.

          • 6
            panetius

            Ecrivains à Dijon
            En effet, Aloysius Bertrand, l’inventeur du poème en prose, évoque plusieurs fois Dijon dans son recueil Gaspard de la nuit, notamment dans le prologue.
            Il y a aussi, parmi les écrivains nés à Dijon, Etienne Cabet, utopiste auteur du Voyage en Icarie.
            Etienne Tabourot (dont Ph. Sollers parle dans un passage de Femmes).
            Crébillon père, auteur de tragédies : « un destin si funeste / S’il n’est digne d’Atrée, est digne de Thyeste »…
            Charles de Brosses, auteur de fameuses lettres d’Italie.
            André de Nerciat, auteur libertin : Félicia ou mes fredaines, Les Diables au corps, La Matinée libertine, etc.
            Maurice Blondel, philosophe, auteur de L’Action.

            Henry James termine son Voyage en France par une évocation (peu élogieuse) de Dijon, notamment la place de la Libération et le parc de la Colombière.

          • 7
            Anonyme

            Ecrivains à Dijon
            La phrase que vous citez sur Crébillon pére a été prononcée par son fils avec qui l’entente était des plus mauvaises en raison de sa prose trés libertine(le sopha,le sylphe etc..). Quant on demandait au pére qu’elle était sa plus belle oeuvre,il répondait (en montrant son fils) « je ne sais pas mais la plus mauvaise c’est lui ! » Crébillon pére était considéré par Piron comme le 3 éme auteur tragique aprés Corneille et Racine.Crébillon fils était un des challengers de Piron au caveau à Paris,lieu de débauche et d’orgies bachiques avec les amis Gallet,Vade,Collé,Panard. Le vin était la source d’inspiration et l’eau était proscrite. Aloysius Bertrand s’est exprimé dans un langage plus sage avec la même inspiration que Forneret pour qui « les rêves étaient la réalité de la vie! ». Il a sa statue au jardin de l’Arquebuse et je suis entrain de restaurer le monument de Piron,autre grand dijonnais à y figurer mais qui fut victime d’un sort posthume funeste où on a retenu que »..ne fut rien ,pas même académicien…alors qu’il réussit à faire « de l’ombre à Voltaire au siécle des lumiéres ! ».

          • 8
            thomaslander

            Ecrivains à Dijon
            Bonjour ,

            Baudelaire a fait un bref passage à Dijon , mentionné dans l ‘illustre biographie de Pichois et Ziegler ..
            Pourriez- vous m ‘indiquer le lieu de son séjour en cette ville ?
            Avec mes plus sincères remerciements .

          • 9
            panetius

            Ecrivains à Dijon
            « La phrase que vous citez sur Crébillon pére a été prononcée par son fils » => de quelle phrase parlez-vous ? Je ne vois pas dans les messages ci-dessus de citation SUR Crébillon père. J’ai fait moi-même une citation DE Crébillon père, tirée bien sûr de sa tragédie /Atrée et Thyeste/.

          • 10
            pasteur

            Ecrivains à Dijon
            Cette phrase de Claude Crébillon (fils ) à l’endroit de son pére (Jolyot de Crébillon) est : « un dessein si funeste,
            s’il n’est digne d’Atrée,
            est digne de Thyeste »
            L’entente entre le pére et le fils était des plus mauvaises mais le fils reconnaissait que l’oeuvre de son pére(Thyeste entre autres) était remarquable et égalait parfois celle des plus grands tragédiens.
            Piron admirait l’illustre Crébillon qu’il qualifiait de troisiéme personnage tragique aprés Corneille et Racine.

          • 11
            Pierre-Yves Laurioz

            Ecrivains à Dijon
            Epitaphe de Piron à l’égard de Crebiilon pére et demandé par le Roi :
            « D’un célébre écrivain respectable à jamais
            De Crebillon la cendre repose ici en paix
            Entre le sublime et le tendre
            Il choisit le seul ton que malgré leurs talents
            Les deux devanciers excellents,
            N’avaient ni pris,ni peut-être osé prendre,
            En roi dispensateur soigneux de sa gloire,
            Veut que ce monument garde sa mémoire . »
            (les deux devanciers sont Corneille et Racine)
            D’autres écrits visibles dans ma biographie d’Alexis Piron note que ce dernier s’était plaint que Crébillon pére avait critiqué « les fils ingrats »,tragédie de Piron.
             » Vous Crébillon de Dijon,
            Il faut que rien ne vous choque :
            Mon collégue bourguignon,
            Vous étiez aussi mon ami.
            D’une entente réciproque
            Vous devenez mon ennemi.
            Mon hommage se doit de paraître
            Car je le rends à un maître. »
            Piron en veut à ceux qui ont critiqué « le Rhadamiste »,tragédie de Crébillonen étant sensibles aux défauts et insensibles aux beautés qu’elle contient.

          • 12
            Panetius

            Ecrivains à Dijon
            Excusez-moi d’être un peu dur, mais je crois que vous racontez tout simplement n’importe quoi en attribuant ma citation de Crébillon père à son fils ! Je ne sais pas où vous êtes allé pêcher ces renseignements de seconde main, mais ils sont complètement à côté de la plaque. Le distique d’alexandrins « Quel qu’en soit le forfait, un destin si funeste / S’il n’est digne d’Atrée, est digne de Thyeste » est la phrase la plus connue (voire la seule connue) de tout le théâtre bien oublié de Crébillon père. Elle est tirée de sa plus fameuse tragédie, Atrée et Thyeste, acte V, scène 5, laquelle tragédie fut représentée pour la première fois le 14 mars 1707… c’est-à-dire exactement un mois après la naissance de Crébillon fils (14 février 1707). C’est dire si cette pièce n’a rigoureusement aucun rapport avec la relation aigre-douce qu’entretinrent le père et le fils quelque trente ans plus tard. Du reste, cette relation, même un peu fielleuse, n’a évidemment aucune analogie avec les horreurs qui ont ensanglanté l’histoire des Atrides ! Faut-il le rappeler, Atrée et Thyeste étaient frères, et Atrée fit manger à Thyeste son fils Plisthène pour se venger de lui : quel rapport avec les Crébillon ??!

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