Jules Verne, l’homme et la terre

«Les pays ont toujours été pour moi des hommes», écrit Lamartine dans Graziella. «Les lieux sont des personnes» confirme Proust dans Jean Santeuil.

Les écrivains sont attachés aux lieux, et c’est la raison d’être du site www.terresdecrivains.org. S’il en est un qui leur est attaché d’une façon particulière, c’est bien Jules Verne, auteur, outre ses Voyages extraordinaires, d’une Géographie illustrée de la France et de ses colonies (1868) et d’une Histoire des grands voyages et des grands voyageurs (1878).

Lionel Dupuy le montre dans un essai qui vient de paraître aux éditions La Clef d’Argent (www.clef-argent.org) : Jules Verne, l’homme et la terre. La mystérieuse géographie des Voyages extraordinaires.

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Il ne s’agit pas ici d’itinéraires sur les pas des héros verniens à travers les continents (et jusqu’à la lune !), mais d’éclairer l’influence de la géographie sur l’oeuvre de l’écrivain et sur ses personnages, dont la plupart sont lancés dans des quêtes collectives de nouveaux continents et de territoires inconnus.

Pour développer son analyse, Lionel Dupuy décortique cinq romans : Cinq Semaines en ballon, Les Enfants du capitaine Grant, Les Indes noires, Robur le conquérant et Le Sphinx des glaces.

Il s’arrête également sur les relations entre Verne et Elisée Reclus, tous deux membres de la Société de Géographie de Paris dans les années 1860, et plus généralement sur l’état de la connaissance géographique dans la seconde moitié du XIXe siècle.