C’est autour de la Bastie d’Urfé, reconstruite par son grand-père Claude dans le style de la Renaissance italienne – la Bastie était auparavant un simple manoir -, qu’Honoré situe le cadre de L’Astrée, son roman de 5000 pages publié entre 1607 et 1628.
Après des premières années à la Bastie, Honoré étudie chez les jésuites au collège de Tournon, puis se réinstalle à la Bastie jusqu’à son mariage. L’abondante bibliothèque de la maison et le passage de savants et d’écrivains nourrissent en lui un goût pour l’écriture, qui donnera naissance aux amours contrariées (mais qui se finissent bien) de la bergère Astrée et du berger Céladon.
L’Astrée connaît un grand succès dès 1607. « Dans toutes les cours d’Europe, on ne parle que des amours de Céladon et d’Astrée. Le roman suscite bals masqués, jeux de société. »[[Dans les pas des écrivains en Rhône-Alpes.]] La Fontaine, Rousseau diront combien le roman a formé leur sensibilité.
La région de la Bastie qu’il décrit dans le roman, les monts du Forez et la vallée du Lignon, ont des allures de paradis terrestre. On peut aujourd’hui parcourir les lieux du récit, entre Marcilly-le-Châtel, le pic de Montverdun et les monts d’Uzore.
Sources :
– Itinéraires littéraires en Rhône-Alpes, Frank Schmitt, Fabien Rivier, Alain Darnaud, éditions EMCC, 1996.
– Dans les pas des écrivains en Rhône-Alpes, Anne Buttin, Nelly Gabriel, Editions Glénat, 2008.
Le site de la Bastie d’Urfé : http://labastie.chez-alice.fr.
Pour lire L’Astrée : www.pays-astree.com/astree-livre/