La Bibliothèque de l’Arsenal, 3 rue de Sully à Paris.
En 1823, Dumas, fraîchement débarqué de Villers-Cotterêts à Paris, assiste au théâtre de la porte Saint-Martin (18 boulevard Saint-Martin) à la pièce Le Vampire.
Dans ses Mémoires, il consacre plus de temps à détailler ses discussions avec son voisin de siège qu’à décrire les rebondissements de l’histoire. Ce voisin, c’est Charles Nodier, un des auteurs-adaptateurs de la pièce et auteur de nouvelles fantastiques. Deux grandes figures du romantisme viennent de faire connaissance.
Cette année-là, Nodier quitte la rue de Choiseul qu’il habitait jusqu’alors, pour la Bibliothèque de l’Arsenal, 3 rue de Sully, dont il sera le conservateur jusqu’à sa mort en 1844.
Cette année-là également, en juillet, Hugo et ses coreligionnaires lancent un mensuel littéraire, catholique et monarchiste : La Muse française. Nodier se joint à cette équipe qui disparaît en 1824 mais se retrouve bientôt le dimanche soir à l’Arsenal.
À l’Arsenal, Dumas a sa place à table. Après le café viennent les autres convives, attirés par la littérature et aussi par les beaux yeux de Marie, la fille de la maison : Hugo, Musset, Vigny, Sainte-Beuve, Lamartine, Louis Boulanger, Tony Johannot, Fontaney…
Lorsque les Hugo emménageront en 1827 rue Notre-Dame-des-Champs, le Cénacle romantique de l’Arsenal adoptera cette nouvelle adresse.
– Charles Nodier naît en 1780 2 rue Charles Nodier à Besançon.
– Il enseigne à Dole, habite comme Stendhal à l’Hôtel de Lyon, devenu ensuite le Grand Hôtel.
En mai 1825, il est nommé historiographe officiel du sacre de Charles X à Reims, où il se rend avec Hugo.
– Pour fuir le choléra qui sévit en 1832 à Paris, il se réfugie chez les parents de son gendre, 29 rue de la Crète – aujourd’hui 63 rue Dupont-des-Loges – à Metz.
En 1836, il collabore à l’éphémère Chronique de Paris lancée par Balzac.