Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse

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« Dans mon pays de limon et de craie, j’ai appris la beauté des silex cassés, et leur usage »

Robert Mallet, Silex éclaté.

Point d’exclamation

De Cayeux, sur le chemin littoral de galets, sur ce cordon rectiligne, vous ne pouvez manquer les premiers « obstacles de craie levée », ces « verticales marges » dressées là pour le navigateur. Je les vois qui s’élèvent doucement, vers le village de Hautebut, à l’autre bout des terres gagnées sur l’océan. Une fois encore, mes pas me ramènent vers cette partie de la Somme que j’aime tant et que des excursionnistes éminents ont rendue célèbre, dans leurs pérégrinations vagabondes.

Point de départ

Matin paisible à Onival, modeste bourgade balnéaire, nichée à l’ombre de sa voisine, Ault. A cet endroit – le géographe vous le dira mieux que moi – commencent (ou s’inclinent, c’est selon) les falaises de Caux, entre les terrasses et la mer. Août s’achève bientôt. Rien pourtant n’indique son déclin si ce n’est peut-être l’empressement des estivants à cueillir le temps qui passe. On papote sur les balcons ouvragés, on s’offre sans retenue au regard du randonneur. Un vieil homme, son chien sur les genoux, scrute l’horizon bleu lagune. Les galets se donnent à la mer. Lent travail de sape, bruit lancinant du ressac. La mer, elle, se livre au ciel.

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« Ma vie objet, ma vie heurtée

à tant d’autres objets vivants

me voici tous angles brisés

ébréché, fêlé, mal sonnant… »

Ault, L’Espace d’une fenêtre, Robert Mallet.

La balade des yeux commence déjà sur les frontons de ces demeures « Belle Époque». « Les Charmettes », « Aurore »,« Le Crépuscule ». Aucune ostentation de leur part. Une poésie simple, déclinée à la manière de monsieur Prévert. Les gens d’ici sont habitués depuis longtemps aux maisons en briques, aux balustrades en bois, donnant sur la chaussée, construites au moment des premiers bains de mer. Le temps s’est comme figé ensuite. Le bourg en est resté à ce premier élan joyeux.

Le Boulevard d’Onival domine un camping pour spartiates, en contrebas. Les campeurs vaquent déjà à leurs occupations sur des emplacements géométriquement réglementaires. Rien ne change du quotidien, hormis peut-être le panorama impressionnant. Mais en-ont-ils conscience ?

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Point de vue

Vers le nord, le village de Cayeux. Vers l’ouest, l’horizon coupé par la fameuse barrière verticale qui s’étire jusqu’au port du Hourdel, enseveli sous la brume. Passée la muraille puissante des galets noirs – des silex pris aux falaises de Caux – commence alors le règne des pâtures, des champs striés de canaux et des lagunes aux eaux saumâtres. Ici et là, des troupeaux de vaches blanches, quelques touffes de verdure viennent agrémenter une terre âpre, chichement gagnée sur la mer. Plus on s’éloigne du premier plan, plus les silhouettes humaines se raréfient et plus les galets se multiplient. Une voiture traverse le décor en faisant voler la poussière. Je quitte mon belvédère sur cette image de savane, prolonge le rêve à l’ombre des balcons en saillie.

Me voilà de retour vers le rivage, sur le sentier côtier aménagé pour assister à la naissance des falaises. Grève argentée et blanchie par la craie. Le béton armé de la chaussée d’Ault, suspendu sur le vide, les restes ogivaux d’un ancien four, à l’agonie avant la chute programmée. Sentiment diffus de la fragilité des lieux, de la capitulation des terres.

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J’atteins Ault en bravant les interdictions, dans ce pays de l’écroulement. Les panneaux municipaux se font l’écho de la menace planant dans l’air. Le « bandeau clair au front blessé des rivages » prêt, à tout instant, à donner raison à l’augure. J’arrive enfin, au bout de mes pensées sinistres. A propos du recul inexorable, je songe à Victor Hugo, à son pèlerinage « pénitentiel » en Picardie. Déjà les murs de craie se confiaient à lui, avant sa traversée du désert, sur le chemin de Cayeux.

« La mer ronge perpétuellement le Bourg-d’Ault. Il y a cent-cinquante ans, c’était un bien plus grand village qui avait sa partie basse abritée par une falaise au bord de la mer. Mais un jour la colonne de flots qui descend la Manche, s’est appuyée si violemment sur cette falaise qu’elle l’a fait ployer. La falaise s’est rompue et le village a été englouti… »

Victor Hugo, Lettres et Dessins de Picardie.

Je remonte la plage déserte, brefs instants de pénitence sur les galets roulants. Lieux précaires, mouvants. L’escalier condamné, le vieux casino, la rue commerçante, avec ses façades délavées, s’ouvrant sur la massive église. J’observe ses damiers de lumière et d’ombre, sa tour carrée, je pense à celles entrevues dans les campagnes anglaises.

Rue Ernest Gamard, je prends d’assaut le versant sud de la valleuse. La voie d’accès, réduite à la portion congrue, en raison d’effondrements successifs. Perchée là-haut, la belle demeure familière. Harpes de pierres, portes et fenêtres murées. Image pathétique. Comme ces antiques caveaux croulant au fond des cimetières, elle semble vivre ses derniers instants. Pour l’heure, elle s’offre encore au regard du passant, suscite les questionnements sur le passé, la fuite du temps, le destin inexorable. Le couperet tombera sans doute un matin de dégel, sans coup férir. La noble maison témoin ira rejoindre son jardin d’agrément, sur le platier d’en bas et ses débris seront brassés par la mer.

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Une halte au calvaire, comme les pénitents, pour vous obliger à vous tourner vers le nord. Vue imprenable sur Ault aux toits bleutés, pressés les uns contre les autres. Des mouettes braillardes et belliqueuses tournoient dans l’air. Je contemple le vaste horizon, le pays qui se devine au loin, dans ses reflets nacrés, qui se hume aussi par ses senteurs marines. La mer et ses tons bleu gris, puis la digue étayée d’épis en béton, pour contenir les assauts des vagues et protéger les bas champs.

Lumière saturée, reflets opalescents, hallucinations, j’ai cru voir le « marcheur solitaire » sur cette portion aride, entre la falaise vive et le bourg de Cayeux. Sentier côtier de terre, sentier d’encre…Victor, jeune à l’époque – que j’imagine pourtant avec sa barbe blanche – sensible au décor farouche, à la puissance des éléments, aux efforts touchants des hommes accrochés à leurs gains provisoires.

Je poursuis ma quête. Divers motifs du parcours, comme le blockhaus, les piquets et le fil barbelé, se rapprochent inexorablement du vide. Indices recoupés pour l’enquête, pour en arriver à la flagrante évidence du grignotage, au délit de harcèlement. Devant moi, le chemin interdit, qui appelle le désir. Il semble se poursuivre dans l’enfilade des falaises, se perdre dans l’échancrure des valleuses. Je n’ose plus, comme avant, le défier. De récentes chutes crayeuses incitent à la prudence. Devant moi, vers le sud, un chemin de terre bordant une forêt de maïs, des lignes de fuite noyées dans les embruns, l’ourlet nacré des falaises de Mers. Le bonheur en marchant, l’oubli des pesanteurs et le bois de Cise tout proche, à quelques encablures.

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Point d’orgue

Cise, un village de quelques âmes, tout juste sorti du dix-neuvième siècle, aux premiers bains de mer. Cise aux origines mystérieuses et multiples. Cise au nom charmant, qu’on voudrait associer aux cerises, pour nos soudaines envies de cueillir les petits bonheurs.

Avant, il n’était qu’un bois naturel de hêtres et de chênes, paré de ses mystères, recouvrant une valleuse suspendue sur la mer, sans accès au rivage. L’on s’y rendait pour se cacher ou pour chercher le pittoresque. Lieu magique pour les fugitifs, les romantiques solitaires et les villégiaturistes aisés, venus en bande joyeuse de Mers-les-Bains tout proche. Des rumeurs confuses, de complots, de messes clandestines, d’embarquements d’espions, se sont répandus à son sujet. On s’y est dit des choses « pas très catholiques », de belles histoires à raconter au coin du feu, pour l’émerveillement.

A la lisière, une ruelle goudronnée m’amène à une première habitation, puis à une seconde au fil des pas. Demeures coquettes, noyées dans la verdure, harmonieusement intégrées, mangeoires destinées aux oiseaux, jardins auréolés de parterres d’hortensias bleus, lignes adoucies par les courbes délicates d’un fuchsia. Un village talentueux et discret. Je choisis l’allée des Violettes puis l’escalier abrupt et rustique. Tout ici s’ordonne autour du bois, jusqu’aux noms légers des rues, choisis parmi les fleurs, les arbres et les oiseaux.

Je m’enfonce dans la douce aura du contre-jour, dans la lumière oblique. Ma course n’est qu’une escapade guillerette. Entre les chênes et les hêtres se dessinent les silhouettes des maisons à clochetons, rappelant à l’envi une époque légère. Allée du Muguet, souvenir des cueillettes joyeuses de l’enfance, symphonie de toits en auvents, de charpentes élancées, foisonnement de lignes capricieuses. Au-dessus des balcons, j’imagine tout un bestiaire marin, des têtes inclinées d’hippocampes fabuleux.

Vers le point de vue, je tombe sur les écrits honorant le passage du « grand Victor ». Cadeau offert aux passants d’un jour, aux admirateurs du site, pour récompenser l’initiative ou la fidélité. Justesse des mots, figures de style pour dire les paysages. Label de qualité voulu par les résidents et les saisonniers, comme s’il fallait se prémunir contre les tentations irréversibles.

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« … Mon champ était délicieux, tout petit, tout étroit, tout escarpé, bordé de haies et portant à son sommet l’océan. Te figures-tu cela ? vingt perches de terre pour base et l’océan posé dessus. Au rez-de-chaussée des faucheurs, des glaneuses, de bons paysans tranquilles occupés à engerber leur blé, au premier étage la mer, et tout en haut, sur le toit, une douzaine de bateaux pêcheurs à l’ancre et jetant leurs filets. Je n’ai jamais vu de jeu de la perspective qui fût plus étrange… »

Lettres et Dessins de Picardie, Victor Hugo.

Au Panorama, se décline toute la côte picarde ; les impressionnantes falaises blanches en vagues continues. Vous saisissez l’étendue du littoral, vous voyez se dessiner la perfection tranquille d’un décor sylvestre. Quelques touristes, autour de la table d’orientation, cherchent les points de repère, s’interrogent sur la présence de la charrue et de l’ancre, les échos, palpables, des belles images glanées par le poète. Sans doute trouveront-ils l’énigme de ce rébus paysager.

J’ai poursuivi ma course à travers les pâtures en surplomb sur la mer. Spectacle grandiose des entailles successives. A peine avez-vous atteint le sommet du val que vous plongez déjà dans la brèche suivante. Les ravins se ferment d’un côté et s’ouvrent brusquement sur le vide. Blottis au fond du pré, les reliquats de l’ancienne sylve de Rompval. J’ai fini par renoncer à rallier la Madone de Mers ; je voulais profiter de l’estran, à la marée descendante, pour le retour vers Onival.

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Point final

En bas j’ai connu l’émotion devant « cette verticale marge entre ma faiblesse et le large ». Les petits bonheurs, çà se déniche parfois dans les coins « pommés », au creux d’une vallée sèche. Je suis devenu le goûteur du jour, captant cette volupté inespérée entre ciel et terre. Je glisse sur les monticules de craie recouverts de moules, plus attentif parfois à ma progression qu’à regarder ces remparts immaculés. Parfois une coulée d’argile vient en ternir la blancheur et me rappelle à la mesure. Ault, de nouveau, à force de glissades et de contorsions d’acrobate. Quelques photos de mémoire avant l’arrivée, « coquillages et crustacés », mousseline de l’écume, salves des vagues sur les galets, volatiles nichés sur les parois aux reflets opalescents. Le grand vacarme du monde se fait oublier. Heureux comme Ulysse dans « l’Odyssée », je sais pourquoi je suis venu me mouiller les baskets.


David DELANNOY

Ecrivain-marcheur.

Auteur de Lectures Buissonnières (Editions La Vague Verte) et de Picardie Vagabonde (éditions Punch – 30 textes illustrés d’aquarelles de Roger Noyon et de
Jean-Marc Agricola).

37 Comments

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  1. 1
    Anonyme

    > Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse
    ayant habité le bois de cise 20 ans, je parcours avec délice et nostalgie ces extraits de votre livre ! M.Andrée

    • 2
      Anonyme

      > Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse
      Bravo pour votre site.

      Je suis né à Ault, j’y ai passé toutes mes vacances

      Bravo

      Guy VERET

      • 3
        BARRAULT MICHEL

        > Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse
        bonjour,
        vous qui etes originaires du BOIS DE CISE , je possède une carte-photo de ce lieu datée du 20 juillet 1914,sur laquelle il est question d’un lieu se nommant CROIX AU BOUILLON, pouvez-vous me confirmer que ce site existe bien
        réponse barraultmichel@aol.com

        de tout coeur MERCI

        • 4
          Alain MINARD

          > Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse
          Bonjour
          La commune voisine se nomme « Saint-Quentin-Lamotte-La Croix au Bailly ». Un ancien quartier de cette commune porte le nom de  »
          La Croix au Bailly » et non La croix au Bouillon. Il existe un recueil de 250 cartes postales et photos sur la Plage du Bois de Cise.
          Salutations
          Alain MINARD
          Le Bois de Cise

      • 5
        Anonyme

        > Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse
        Nostalgie des vacances de mon enfance (années 50-60)

        Bonjour aux fils Veret (de la pharmacie d’Ault)

        Merci

        Patrick

      • 6
        roghof

        > Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse
        Bonjour,
        Je suis également née à AULT, j’ai travaillé plusieurs saisons au casino D’ONIVAL, je voudrais retrouver le nom du directeur et de l’animateur dans les années 1948/1950.
        Merci par avance si vous pouvez me fournir ces renseignements.
        cordialement

      • 7
        Jocelyne

        > Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse
        Bonjour,

        J’ai passé toutes mes vacances chez mes grands-parents à Ault entre 1955 et 1963. Je viens d’y retourner pour la 1ère fois depuis cette époque. Bien sûr beaucoup de souvenirs, de la nostalgie, mais j’ai eu l’impression que presque rien n’avait changé. La maison de la Presse et le magasinde souvenirs, sont les mêmes !!! J’aimerais bien retrouver des amis de ce temps là qui habitaient Ault. J’ai un peu oublié les noms, sauf pour deux d’entre eux :Jacky Dobel et Jean-Yves Fauquet, il y avait aussi Marie-Claude qui était danseuse classique et que j’accompagnais quelquefois à son cours de danse. J’ai 2 photos qui datent de 1960, puis-je te les envoyer ? Tu reconnaitras peut-être quelqu’un ?
        Merci
        Jocelyne

    • 8
      Anonyme

      > Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse
      Moi aussi,originaire du Bois de Cise,j’ai lu avec beaucoup d’émotion ce paragraphe décrivant si joliment les paysages de mon enfance,faisant ressurgir la nostalgie de nos jeux en toute insouciance et liberté dans les Bois,sur les falaises,sur la plage…
      J’y effectue un « pélérinage » de santé de temps en temps afin de faire connaitre cette superbe région à mes enfants nés tous les 4 sur la Cote d’azur…
      Marie-Francoise(dite Fanfan)

      • 9
        Alain MINARD

        > Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse
        Bonjour
        L’association Aquadec (collection et patrimoine) a édité un joli livre de 250 reproductions de cartes postales et photos anciennes sur la Plage du Bois de Cise.
        Salutations
        Alain MINARD
        Le Bois de Cise

        • 10
          preux christophe

          > Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse
          café littéraire et musical autour de Victor Hugo – Auberge du père lustucru en compagnie de Jean François durand – renseignement : 03 22 26 15 00

        • 11
          Marie-Paule

          > Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse
          Bonjour,
          Pourriez vous me dire comment je peux me procurer le livre du Bois de Cise dont vous parlez dans votre article.
          Merci d’avance
          Marie-Paule

      • 12
        Anonyme

        > Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse
        Quel plaisir de trouver une personne qui connaît si bien le Bois de Cise. Jamais je n’oublierai ses parties de jeux dans le square !!! (on ne bouge pas du square ).Personnellement j’y suis retourné avec une de mes soeurs au mois de mai .Et oui c’était aussi un pélerinage ,mais c’est devenu un petit village trop calme, trop bien rangé. Où sont les cris d’enfants, les rires ….Le charme est rompu, disparues les retraites aux flambeaux et des superbes maîtres nageurs .Mamy T et sa fille

          • 14
            Anonyme

            > Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse
            je veux bien voir vos photos. Comment peut-on les découvrir ? Je suis moi-même passionné par la photographie.
            Bien cordialement
            David Delannoy

          • 15
            Anonyme

            > Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse
            merci pour ces superbes photos,j’ai même retrouvé la maison de mon enfance: »les coucous »,je me régale en parcourant ce site puisqu’en habitant loin(Grasse dans le 06)je ne peux m’y rendre aussi souvent que je l’aimerais…
            j’en profite pour lancer un « appel » aux personnes qui ont partagé nos jeux dans ce coin de paradis de l’époque (devenu à mon goût un peu trop désert et triste),je parle de Christophe,Olivier(villa Marie-Blanche),Olga,Sophie et Caroline(hotel restaurant sur la falaise),et tous ces enfants gardés aux Coucous par « mamie ».Si vous le désirez,faites moi signe,cela m’aidera peut-être à « soigner » ma nostalgie!!!
            souvenirs,souvenirs…
            Fanfan (Mariette)

        • 16
          Anonyme

          > Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse
          j’ai enfin lu vos reponses les filles!

        • 17
          muriel

          > Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse
          et oui moi aussi j ai la nostalgie du bois de cise j y ai passé plus de 20 année de vacances j etais au 3 chalets chez madame et monsieur jenicho que de souvenir c est vrai que maintenant ( car j y retourne au moins une fois par an car on a des amis prés de la ) ou est passé le charme d avant ou on se donnais rdv a la cabine du maitre nageur ou on pouvais y faire des jeux meme une année j ai creusé un piscine dans les rochers a la mer ou il fallait descendre au moins 100 marches avec le curé de la chapelle mais maintenant plus rien il ne reste que quelque roche et oui je regrette ce temps il y avait meme a mes premieres années de vacances un camp de camping en face du café avant d arriver au square mais maintenant tout est bien rangé tout des proprietaires dont ils ne faut pas déranger bonne journée a tous

    • 18
      MARIE LOUISE

      > Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse
      pour marie andrée,

      je crois que les cinq filles de la famille sont nostagiques du bois de cise
      c’était la vraie liberté de courrir partout, le bois ,la mer,la falaise interdite!les ballades en vélo
      madinina,le manoir le square et le bassin ou on faisait trempette et
      des gateaux en boue!!
      les ballades dans les bois avec le chien.Christiane et sa liane
      les cabanes…C’était l’enfance et maintenant nous sommes toutes
      mères de famille il faudra y ammener nos petits enfants.
      MARIE LOUISE

      • 19
        philippe

        > Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse
        Bravo pour cet article sur le village où j’ai passé mon enfance.
        Philippe

        • 20
          MRIE LOUISE HENARD NEE MARIETTE

          > Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse
          Ayant moi aussi passé mon enfance au bois de cise,peut être
          nous sommes nous croisé?J »ai habité ce joli village de 1956 à
          1971. Y étiez vous ces années là?
          MARIE LOUISE

  2. 21
    thalassa

    Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse
    bjrs!je suis heureux de venirsur ce site car moi ki n’est ke 14ans!g eu la chance d’avoir eu une maison o bois de cise!
    mais ac ause de probleme familliaux!cette maison que j’aime tant a etais vendue!mes amis de la bas,le site,lepaysage,tout me manke!et je voulait dire a « l’ancienne gneration »desoler de dire ca lol mais je n’est rien trouver d’otre que les crie quand nous somme tous reunie dans le bois existe tjrs!
    le site et genial!!!j’aimerais savoir le changement que cous avec trouver quand vous aiten revenue aux bois de cise!!deja moi il y a eu plein de changement alor pour vous?!merci a bientot!!

  3. 22
    benjamin@ethicstore

    Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse
    Bonjour aux nostalgiques du Bois-de-Cise!

    Nous avons eu le coup de foudre pour le Bois-de-Cise il y a un an. Découvert par hasard, nous y sommes retournés maintes et maintes fois!! Lorsque le Manoir fut en vente, nous n’avons pas hésité une seconde… Acheté comme villa de famille, nous avons travaillé pendant des mois afin de lui redonner son lustre d’antan. Nous l’avons rebaptisé « villa Fanfreluche » en hommage à l’architecte Bourgeois qui l’a construite.
    Nous sommes à la recherche de photos d’époque pour la décoration d’une chambre!! Si vous pouvez nous aider, ce serait super. Nous avons décidé de mettre la villa en location vacances, si vous le désirez nous avons une petite présentation à vous transmettre.
    Bravo au concepteur du site et à bientôt!!
    Benjamin Minard
    benjamin@ethicstore.be

    • 23
      muriel

      Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse
      j ai été en vacances pendant 20 ans aux 3 chalets malheureusement a la mort des proprietaires les chalets ont été racheté je pense par des anglais mais il ne louent plus dommage car quand j y vais faire un tour les volets sont toujours fermer bonne journée a vous muriel

      • 24
        tristanah

        Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse
        Bonjour Muriel,

        Habitante de Ault, je voudrais juste faire une précision sur les 3 Chalets,
        « Le lieu dit les 3 chalets est resté mais ces maisons n’existent plus depuis plus d’un siècles, ces maisons avaient été construites en 1800 par 3 industriels de la région, celles ci ont été détruites en 1900 car elles avaient été construites à des emplacements innondable , on peut toujours trouver de vieilles cartes postales les représentant, dont je possède un exemplaire, si votre curiosité est débordante je peut vous scanner la carte et vous envoyé par mail cette représentation de ce lieu dit « les 3 chalets » qui n’a surement rien à voir avec les « chalets » de vos vacances,

        Bien à vous

        • 25
          muriel

          Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse
          les 3 chalets dont je parle se situer en face du square elles y sont d ailleurs toujours car j y vais au moins une fois par an les proprietaires etait mr et me jenicho mais ils avaient que 2 chalets sur les 3 l autre etait je pense a une famille complete bonne journée

    • 26
      prudence21

      Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse
      Bjr, je suis moi même un grand amoureux du bois de cise (et de ses environs). dans ces lieux, j’aime tout ce qu’on peut y trouver; aussi bien la faune discrète, que la flore très dense et très variée.
      Quand j’ai vraiment besoin de me ressourcer, c’est au bois de cise que je me rend. j’ai connu cet endroit il y a 10 ans déjà!!
      ce que j’aime le plus au bois de cise… les couchers de soleil l’été sur la petite plage! c’est vraiment très agréable!
      j’ai aperçu votre villa l’année derniére. elle est vraiment magnifique!
      je trouve qu’elle posséde vraiment beaucoup de charme.
      Si vous désirez avoir plus d’informations sur le bois de cise ou même ses environs, je vous répondrais sans problémes.
      A bientôt!!

  4. 27
    Marie-Paule

    Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse
    J’ai moi aussi vecu au Bois de Cise dans les annees 70-76. Quel lieu magnifique. Mes enfants etaient encore tout petits et je revois encore Eric qui age de 3 ans descendait les escaliers de la route des Mouettes en tirant son petit tracteur a pedale pour aller retrouver son copain « Lecola » (Nicolas) qui restait au Coucou.
    Quels beaux souvenirs j’ai garde de cet endroit. Nous y sommes retournes il y a seulement une semaine. Tout a l’air trop calme…. Dommage…. Mais le Bois de Cise est toujours aussi magic…

  5. 28
    marie louise

    Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse
    J’ai habité les coucous de ma naissance jusqu’en 1971 le seul NICOLAS que je connaissais habitait MARIE BLANCHE ? peux être alors un petit garçon des proprietaires suivant des coucous?

  6. 29
    Marie

    Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse
    J’ai passé des vacances à Ault habitant en banlieue parisienne ,plutôt à Onival d’ailleurs et puis étudiante à L’Ecole Normale d’Amiens j’ai demandé un poste à Ault où j’ai enseigné 5 ans ( 1970-1975); j’y ai rencontré mon mari du Sud Ouest et habitons le Vimeu !que de souvenirs mais aussi quel dommage que cette station se meure l’hiver !C’est si beau !Mais la vie y est au ralenti et la population pauvre !

  7. 30
    Anonyme

    Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse
    Merci

    pour vous féliciter de votre récit qui met pleinement en valeur notre commune, nous avons décidé de vous inclure en liens à partir de notre site, à la rubrique medias.

    Vous serez toujours le bienvenu…

    G.L. – Mairie d’Ault

  8. 31
    Dominique Ochin

    Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse
    Merci pour ce merveilleux article poétique sur Ault-Onival et le Bois de Cise, berceau romantique de mon enfance et de mon adolescence car ma grand-mère y avait une magnifique maison de vacances au Bel air…

    Les promenades du Blockhaus (où on pouvait y rentrer naguère) jusque au Bois de Cise m’étaient quotidiennes durant mes vacances dans les années 70 et 80, hiver comme été,par tous temps! Parcours de rêve,soit par la ligne des falaises maintenant dangereuses (dont quelques pans ont disparu en 30 ans) ou par le chemin intérieur calme et mystérieux, décor digne d’un récit de Lamartine ou Chateaubriand surtout par vent fort et ciel gris!

    • 32
      fromthierry

      Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse
      c’est par hasard que je découvre ce site.
      et, de ce que je lis, resurgissent une foule d’images, de lieux, de visages….
      alors, comme vous, j’ai envie d’apporter mon modeste témoignage.
      j’ai passé les vacances de mon enfance et de mon adolescence à Ault sur les hauteurs du quartier  » le bel air ». celà fait si longtemps et pourtant, j’ai l’impression que c’était hier.
      j’ai changé plusieurs fois de régions sans regrets, alors que cet endroit est toujours resté un lieu particulièrement chers à mon coeur.
      quelques fois, je me demande ce que sont devenus mes amis (es), et si les années, aux pretextes de la modernisation, n’ont pas trop défigurer cet endroit.
      Avec mon travail, je voyage beaucoup, mais c’est peu être le seul endroit en fin de compte ou j’aimerais pouvoir me fixer, pour profiter de ce temps souvent incertain mais toujours vivant, de pouvoir admirer à nouveau, les humeurs de la mer, calme, lisse mais aussi furieuse et libre.
      oui ! c’est bien à propos que  » heureux qui comme ulysse, à fait un beau voyage………

      • 33
        Anonyme

        Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse
        Moi, c’est Aline,
        Mes grands parents habitaient 87 rue du Hamel et j’ai passé plusieurs années durant, les vacances d’été à Ault
        Jamais autant que là-bas je me suis sentie « chez moi »
        Mon grand-père m’emmenait pour de longues promenades à travers champs en remontant la rue du bois de Cise et en rejoignant les chemins des falaises par les prairies
        Il m’a appris les arbres, les champignons, les baies comestibles
        Je pleure de bonheur en me remémorant les images, les odeurs, et la beauté toujours renouvelée de « ma mer d’Ault »
        J’ai passé des heures et des jours à pêcher la crevette, je ramenais quelques crabes, quelques poignées de moules pour le repas frugal du soir
        Je me sens autant aultoise qu’un aultois
        Je viens d’apprendre que la maison de madame Daurelly a été rasée pour des questions de sécurité
        Ce n’est pas la mer qui a choisi le moment
        Comme pour tous les aultois, j’ai l’impression d’avoir perdu quelque chose (je comprends la décision)
        Je reviendrai à Ault
        Mon coeur est à Ault
        Mon âme est à Ault

  9. 34
    Bonard Déborah

    Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse
    Moi j’ai vecu a Ault pendant 9 ans ces moment de ma vie on était super je me souvien encor les été sur la plage ^^ mais malheureusement c’est fini BONARD Déborah (si vous connaiser) ^^

  10. 35
    Jean

    Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse
    Très bel article. Vacancier à Ault depuis 1952, j’y possède toujours un appartement rue Ernest Jamart juste en dessous de la maison de Mme Daurelly évoquée dans le texte…qui tombera un jour… tout comme mon appartement…mais en 1970 elle etait deja condamnée! La mer est imprévisible! Juste une précis. il y as une petite confusion. Ce que l’on appelle les 4 chalets…et non les 3 chalets, ce sont 4 maisons que l’on peut encore voir sur d’anciennes cartes postales et qui se trouvaient au nord d’Onival en bordure de plage et qui ont été détruites. On peut encore voir leurs fondations dans les galets en se dirigeant vers Cayeux

  11. 36
    fabienne 62

    Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse
    bonjour

    aujourd’hui le 30 juillet 2009 avons ete au bois de cise en ballade quelle étonnement sur ce lieu magique ou le temps s’est arreter je suis tombée sous le charme de cet endroit idyllique je pense dans un avenir proche de voir pour une location saisonnière pour vacances de printemps ou autres
    fabienne 62

    • 37
      Colette Delvoye

      Ault et le Bois de Cise : heureux comme Ulysse
      Comme vous tous je suis tombée amoureuse du bois de Cise et de ses environs tellement divers.Etant belge et habituée aux plat pays je fus époustouflée et impresionnée par cette barrière énorme de falaises;on ne sait ou commence l’horizon tant les tons sont en harmonie.

      Je pourai peut etre faire des heureux en vous proposant la villa Le Manoir en location.

      Allez voir sur le site http://villafanfreluche.blogspot.com

      Et qui sait vous retrouverez peut etre vos amis d’enfance sur le square…
      avec leurs petits enfants…

      Cordialement

      Colette Delvoye

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