T. E. LAWRENCE à Clouds Hill et Londres

La maison de Clouds Hill (photo Wikipedia)

Rousseau avait son « donjon » à Montmorency, Vigny sa tour d’ivoire au Maine-Giraud, Lamartine sa Solitude, Thoreau son Walden.
Lawrence d’Arabie a eu son Clouds Hill.

Lawrence s’enrôle dans les Tank Corps en 1923 et sert au camp de Bovington, dans le sud de l’Angleterre, sous le nom de T. E. Shaw jusqu’à son transfert à la Royal Air Force en août 1925.
Très exposé médiatiquement – comme on dit aujourd’hui – suite à sa participation aux soulèvements arabes du milieu des années 1910 et plein de remords suite au traitement de ses amis arabes par les alliés après la guerre, il cherche l’anonymat.
Entre 1923 et 1925, il habite la petite maison de Clouds Hill, qu’il achète. C’est son « paradis terrestre » et il y passe souvent ses vacances.
En 1935, après douze ans à la RAF, il revient vivre à Clouds Hill. Le 13 mai, en revenant de la poste de Bovington, il est grièvement blessé dans un accident à moto en essayant d’éviter deux cyclistes. Il décède le 19 et est enterré à Moreton.

Aujourd’hui, la région garde des traces de son passage et peut être parcourue dans ses pas (la carte est également téléchargeable ici).
On peut en particulier, outre Clouds Hill, se rendre :

  • à Wareham dans le pub Anglebury House,
  • dans la maison de Thomas Hardy – à qui Lawrence rendait parfois visite – près de Dorchester,
  • au château de Corfe Castle,
  • au Cadet College de la Royal Air Force à Cranwell, où le soldat-écrivain fut affecté entre août 1925 et décembre 1926, période heureuse de son existence, qui transparaît dans son livre The Mint. C’est aussi là qu’il achève l’écriture des Sept piliers de la sagesse,
  • au Brown’s Pie Shop à Steep Hill.
Clouds Hill (Photo Wikipedia)

À partir de 1919, Lawrence occupe une petite chambre remplie de livres au 14 Barton Street, dans le quartier de Westminster. Cela devient son port d’attache londonien pour plusieurs années, qu’il rejoint à coups de virées en moto depuis ses affectations dans différents bases militaires. Quand il est dans son refuge londonien, il en profite pour visiter les musées (en particulier le British Museum, pour qui Lawrence a effectué des recherches à Carchemish et qui abrite plusieurs objets liés à lui), ses amis, les librairies, et pour assister à des concerts de musique classique.
Ce logement est prêté à Lawrence par l’architecte Herbert Baker, qui y a installé ses bureaux.
Ici, Lawrence écrit une bonne partie de la seconde version des Sept piliers de la sagesse, après que son premier manuscrit ait disparu fin 1919 à la gare de Reading.

14 Barton Street (ph. Wikipedia)

Il arrive aussi que Lawrence séjourne au 2 Smith Square, l’adresse d’Herbert Baker.

À partir de fin 1914, il travaille au service géographique du ministère de la Guerre afin de finaliser des cartes de la région du Sinaï. Son bureau est alors situé dans le bâtiment à l’angle de Whitehall et de l’avenue des Horse Guard. Il rejoint ensuite une nouvelle affectation au QG de l’armée au Caire.
En 1921-1922, Lawrence, devenu colonel, est conseiller sur les affaires arabes au Bureau des Colonies (Colonial Office) – aujourd’hui le Foreign and Commonwealth Office, à l’angle de Whitehall et de Downing Street.
Le 30 août 1922, il se présente sous un nom d’emprunt au bureau de recrutement de la Royal Air Force, 4 Henrietta Street à Covent Garden.
Non loin, on peut se rendre à la Royal Opera House, où la légende de Lawrence d’Arabie naît en août 1919 avec la présentation de la pièce de théâtre « With Allenby in Palestine and Lawrence in Arabia ».

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