Sur les pas de Walter SCOTT en Écosse

Il y a les écrivains que l’on feuillette et ceux qui inspirent des vocations… qui, à leur tour, en inspireront d’autres. Scott est de la seconde race. Combien d’écrivains lui doivent leur destin ? Citons déjà ses plus proches voisins : Conan Doyle, John Buchan (qui a écrit sur son maître)…

À l’angle de Guthrie St à Edimbourg, une inscription garde la mémoire de la maison natale de l’écrivain, disparue depuis.
25 George Square à Édimbourg (source Kim Traynor, Wikimedia)

Scott a laissé beaucoup de traces à Édimbourg et dans les environs :

  • il naît en 1771 au troisième étage du quartier populaire de College Wynd dans le vieux Édimbourg et sa famille s’installe 25 George Square en 1772.
  • lorsqu’il a 18 mois, il contracte la poliomyélite, ce qui le laissera boiteux le restant de sa vie. Pour respirer un air meilleur, il quitte la demeure familiale du 25 George Square à Édimbourg et emménage chez son grand-père dans la ferme de Sandyknowe à Smailholm, non loin de Kelso. La découverte de cette région des Scottish Borders (les « Marches écossaises », région située entre Édimbourg et le nord de l’Angleterre) sera pour lui une révélation. Les soirs d’hiver, il écoute les contes racontés par sa grand-mère ou les récits de la Bible lus par sa tante Janet. Non loin, la tour de Smailholm lui inspirera le château d’Avenel dans Le Monastère.
  • il séjourne à Bath en 1775-1776 (6 South Parade – plaque), toujours pour se soigner, puis revient vivre à Sandyknowe, jusqu’à son retour George Street en 1778. Il intègre la High School d’Infirmary Street en 1779.
  • il la quitte au printemps 1783 et en attendant la rentrée à l’automne, Scott est envoyé par son père (toujours pour se refaire une santé) six mois chez sa tante Janet à Kelso, dans la maison de Waverley Lodge, à l’angle de Maxwell Lane et du coin sud-est du parking de Knowes. Il profite de son grand jardin et fréquente une école proche de l’abbaye (devenue l’Abbey Row Community Center), où il se lie avec les frères Ballantyne. Comme l’explique ce livret en anglais, Kelso mérite une journée entière pour qui veut marcher sur les pas de l’écrivain.
  • Il intègre l’université d’Édimbourg en 1783, jusqu’à une grave hémorragie en 1786.
  • en 1786, Walter est embauché pour cinq ans dans l’entreprise de conseil juridique de son père. Il devient avocat en 1792. Son métier le fait voyager en Écosse et en Angleterre et il s’imprègne des histoires et des batailles du passé. Il fréquente la « speculative society » à Édimbourg et aussi les pubs.
  • il épouse en 1797 une émigrée, Charlotte Charpentier. Ils vivront à Édimbourg aux 108 George Street, puis 10 South Castle Street en 1798, puis 39 North Castle Street jusqu’en 1826. Entre 1798 et 1803, ils louent comme maison d’été ce qui est aujourd’hui (en agrandi) Barony House, Wadingburn Road à Lasswade. En 1805, le succès de son Lai du dernier ménestrel le décide à se consacrer avant tout à l’écriture.
  • à Selkirk, Scott fut (surtout à titre honorifique) juge entre 1800 et sa mort en 1832, dans le tribunal devenu ensuite Town Hall, situé Market Place. L’endroit abrite aujourd’hui un musée en mémoire de l’écrivain, le « Walter Scott’s Courtroom ». Le County Hotel, 3-5 High Street, était alors un repère du juge-écrivain.
  • dans ces années-là, il loge aussi parfois au Clovenfords Hotel.
  • en 1804, il emménage dans la belle Ashestiel House, qui sera son havre de paix jusqu’en 1811.
  • il s’installe à Abbotsford en 1811. Il publie anonymement Waverley en 1814, qui connaît un succès immédiat et donne ses lettres de noblesse au roman historique et au roman tout court. Il publie les cinq années suivantes ses autres plus grands romans, ne sortant de l’anonymat qu’en 1827.
  • Walter Scott est enterré à l’abbaye de Dryburgh, non loin de Kelso. L’abbaye de Melrose a, elle aussi, beaucoup inspiré Scott.
Sandyknowe farm (source https://www.geograph.org.uk/photo/626599)
Waverley Lodge à Kelso (source https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Waverley_Lodge,_The_Knowes,_Maxwell_Lane,_Kelso_01.jpg)
Scott’s view, vue sur les Eildon Hills, à Bemersyde, un des points de vue favoris de l’écrivain (https://www.flickr.com/photos/50879678@N03/25132049443/in/photostream/).
Le château d’Abbotsford (https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Abbotsford_House_05.JPG)
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/00/Abbotsford_House_20100923.jpg

Sources :
Allan Foster, The Literary Traveller in Scotland
Richard Shurey, Walking Through Literary Landscapes

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