Chez le baron Cuvier

La maison du 47 rue Cuvier, où le naturaliste habite de 1795 à sa mort en 1832.
La maison du 47 rue Cuvier, où le naturaliste habite de 1795 à sa mort en 1832.

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Au milieu des années 1820, Stendhal fréquente le salon des Ancelot. Mme Ancelot, à la recherche de beaux esprits pour donner du lustre à son salon, souhaite ardemment que l’écrivain soit présent le mardi. Il s’y rend un peu à contre-cœur, car le couple est accueillant mais prétentieux, et Stendhal n’épargne à Mme Ancelot ni ses malices, ni, parfois, ses méchancetés.

A la même époque, il se rend le samedi chez le baron Cuvier, 47 rue Cuvier. Là encore, tel M. Ancelot dont le rêve est d’entrer à l’Académie française, l’homme Cuvier n’est pas un désintéressé. « […] président d’une section du Conseil d’Etat, il avait une avidité de place et d’honneurs qui choquait tout le monde, et Stendhal le premier »[[Stendhal ou Monsieur Moi-même, Michel Crouzet, page 361.]]. Chez les Cuvier, Stendhal croise Mérimée, des savants… et Sophie Duvanucel, belle-fille de Cuvier qui se lie d’amitié avec l’écrivain.

Il se rend aussi le dimanche après-midi au salon Delécluze, 1 rue Chabanais, et certains soirs chez la cantatrice Giuditta Pasta. Il s’est même rapproché d’elle en déménageant en 1822 de l’hôtel de Bruxelles, 45 rue de Richelieu, à l’hôtel des Lillois, au n°63 – n°61 actuel – où elle loge aussi.

Sources :
Stendhal ou Monsieur Moi-même, Michel Crouzet, éditions Flammarion,
les Ecrivains du jardin des plantes, collection Le Promeneur des lettres, www.lireetpartir.com,
– www.crlc.paris4.sorbonne.fr/pages/conferences/conf-lascoux.html.

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